Le représentant syrien à l’Assemblée générale des Nations-Unies, Bachar Jaafari a fermement répondu, vendredi, au représentant de l’Arabie saoudite Abdallah AlMoallemi qui a appelé au déploiement des forces onusiennes en Syrie et qualifié le pouvoir syrien « du pouvoir d’Assad ».
Dans son droit de réponse, Jaafari a proposé, « au nom de son pays et d’un nombre des pays membres de l’Assemblée générale, l’envoi des forces onusiennes, arabes et islamiques en Arabie saoudite pour sauver les habitants réprimés dans la région de Qatif ». « Cela serait gratuit », a ironisé M.Jaafari, en allusion aux appels arabes et occidentaux à la nécessité de financer et d’armer l’opposition et les groupes armés.
Le représentant syrien a dans ce contexte sommé l’Arabie saoudite à retirer ses forces du Bahreïn, vu qu’elles violent les aspirations légitimes du peuple bahreïni.
Abdallah AlMoallemi avait annoncé « la disposition de son pays ainsi que des pays du Golfe d’être les premiers à participer aux efforts visant à sauver le peuple syrien et de soutenir l’opposition pour se défendre contre le pouvoir qui a perdu sa légitimité ».
Le nom officiel de l’Arabie
Jaafari a également répondu à la qualification attribuée au pouvoir en Syrie par le représentant saoudien : « Le nom de mon pays est la République arabe syrienne, et non pas la République arabe d’Assad, alors que le nom officiel de votre pays est le royaume d’Arabie saoudite en référence au nom de Saoud, (le fondateur de cette dynastie) ».
Armes israéliennes à Homs
Le représentant syrien a par ailleurs déclaré lors de son discours devant l’Assemblée générale que la majorité des armes découvertes lors de la prise de la ville de Homs étaient d’origine israélienne, en souhaitant que l’ingérence humanitaire ne soit pas utilisée comme alibi pour détruire la Syrie.
La dégradation des services sociaux est le fait des groupes armés, a expliqué M.Jaafari, avant d’accuser les auteurs de ce complot contre la souveraineté et l’intégrité de la Syrie d’être responsables de l’augmentation des violences, des tensions et de l’instabilité.
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