Le K.K.E. dénonce :
Toutes les informations divulguées jour après jour, montrent à quel point a été organisé le plan de répression d’Etat et de provocation qui s’est déroulé dimanche dernier lors des grandes manifestations à Athènes, afin de frapper le mouvement ouvrier. Les mécanismes de répression d’Etat ont inutilement déversé des tonnes de produits chimiques. Puis, la police anti-émeute et les cagoulés ont agi de concert pour mettre en oeuvre leur plan afin de disperser les manifestations, les terroriser.
Jusqu’à présent, les données suivantes ont été répertoriées :
1. Les individus cagoulés ont agi avec une synchronisation totale. Presque en même temps, vers 22h30, le feu a été bouté à des dizaines de bâtiments dans le centre-ville de telle sorte qu’il était très difficile de les éteindre. Alors que des bâtiments étaient en feu, les groupes de cagoulés ont érigé des barricades et empêché les camions de pompiers d’éteindre les incendies et ont attaqué les pompiers qui essayaient d’éteindre les incendies.
2. Les cagoulés ont reçu un équipement spécial pour briser les portes et les structures blindées de protection très résistantes. Des témoignages évoquent une manoeuvre coordonnée au cours de laquelle les cagoulés ont forcé avec un équipement spécial les volets et portes blindées pour ensuite jeter à l’intérieur des projectiles pour bouter le feu. Une partie des matériaux utilisés ont pu - comme cela a été démontré dans plusieurs cas - faire fondre du métal résistant en très peu de temps, même des composants de boucliers de protection (anti-feu) impossibles à détruire des moyens conventionnels. Donc, ils ont dû disposer d’équipements spécifiques ainsi que des connaissances particulières sur la façon de les utiliser.
3. Les armes dont les cagoulés disposaient étaient sophistiquées, elles ne peuvent être facilement obtenues par n’importe qui. Il s’agissait d’armes meurtrières. Par exemple, ils ont tiré des fusées éclairantes de fabrication spéciale, qui peuvent coûter la vie à des gens si elles atteignent n’importe quelle partie de leur corps. L’équipement dont ils disposaient n’est pas facile à obtenir, il est coûteux et sont utilisation nécessite une formation spéciale.
4. Des propriétaires de magasins et des gérants se sont plaints que quand ils sont retrouvés en face de groupes masqués dans leurs magasins, ces individus ont exigé de l’argent afin de ne pas mettre le feu. Puis ils ont menacé de brûler vifs ces gens s’ils ne sortaient pas et ont bouté le feu.
5. Ce déluge de feu et la destruction de bâtiments s’est déroulée presque simultanément à Athènes, Thessalonique, Volos, Trikala, Patras, Agrinio, Corfou, Héraklion.
Que montre tout cela ? Ce qui s’est passé dimanche soir dans le centre entre les forces de répression de l’Etat bourgeois et les cagoulés, était un plan visant à disperser les dizaines de milliers de manifestants qui inondaient les rues d’Athènes. Les attaques faisaient partie d’une provocation du pouvoir pour frapper le mouvement populaire, briser la lutte, par l’utilisation d’individus cagoulés, de soi-disant anti-autoritaires, de types d’extrême droite, de hooligans.
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Quatre enquêtes préliminaires ont été ordonnées par le Bureau du Procureur du Tribunal de première instance sur : l’utilisation massive de produits chimiques, sur les circonstances des blessures infligées à Mikis Theodorakis et à Manolis Glezos, sur les allégations concernant les individus cagoulés qui auraient tenté d’extorquer des commerçants pour ne pas mettre le feu à leurs magasins, sur les dommages aux bâtiments historiques.
Rizospastis, 15 février 2012
http://lesamisdekarlmarx.over-blog.com/article-athenes-une-provocation-bien-organisee-99482370.html