Assis au premier rang, vous assistez à un point presse d’un candidat à la présidence de la République. Vous ne lui posez pas de question. Dès qu’il sort, vous le poursuivez, en haletant dans le micro : « Une question m’sieur ! Oh ! Il refuse de me répondre ».
Une rencontre a lieu avec des chômeurs. Comme vous avez lâché imprudemment hors micro que vous étiez venus pour « faire les moches » (1), des organisateurs vous disent que si vous essayez de jouer à ça, ils vont « vous péter la gueule ». Vous filmez alors longuement vos tentatives molles d’entrer dans la salle des moches.
Hurlement des rigolos qui prétendent, repris par la presse de la bien-pensance, que Canal + a été interdit de meeting.
Soutenu dans le studio par un public chargé de rire et d’applaudir (condition sine qua non pour « passer à la télé »), Yann Barthès, dans « Le petit [OK] journal » (sic) de Canal + en fera plusieurs épisodes d’un combat pour la liberté de la presse. Laquelle consisterait à créer des événements et des incidents, traficoter des séquences, savater en ricanant les gens qui sont à terre et, si un fâcheux s’interpose, à le dénoncer au nom du droit inaliénable de la semelle cloutée du ranger de Canal +.
Théophraste R. (Qui finirait par aimer les deux nommés dans le titre).
Note (1) : « Faire les moches » : filmer les pauvres, les édentés, ceux qui ont du sparadrap sur les lunettes... Rigolade assurée sur le plateau du petit journal.
PS. Pour en savoir plus sans interroger les protagonistes, on peut voir :
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=yann+barth%C3%A8s+m%C3%A...
Voir aussi la loooonnngue réponse de Barthès dans son émission où il affirme que son détracteur "dit n’importe quoi", que "ça commence à bien faire" qu’il "s’en est encore pris à une chaîne de télé" et qu’il y en a "marre d’entendre des conneries". Classieux et neutre !
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=yann+barth%C3%A8s+m%C3%A...