"Ce soir, ils (les prisonniers) prendront un dernier repas" avant d’entamer leur grève de la faim, déclarait hier le chef de l’Association des jeunes bahreïnis pour les droits de l’Homme, Mohammed al-Maskati.
En effet, des détenus et des militants bahreïnis condamnés pour avoir pris part à des manifestations anti-gouvernementales l’an dernier ont entamé dimanche soir une grève de la faim pour protester contre la répression, a annoncé ce même groupe de défense des droits de l’Homme.
Depuis leur prison, ces 14 militants des droits de l’Homme et chefs de l’opposition ont annoncé qu’ils veulent aussi par cette grève de la faim « ouverte » montrer leur " solidarité avec les manifestations pro-démocratie et protester contre leur brutale répression".
Parmi ces 14 prisonniers, figurent plusieurs chefs de l’opposition, condamnés en 2011 pour avoir, selon la justice, participé à un « complot ayant visé à renverser la dynastie des Al-Khalifa », après la répression à la mi-mars d’un mouvement de contestation réclamant une monarchie constitutionnelle.
L’annonce de cette grève de la faim survient alors que le Conseil des ministres a décidé dimanche, à la demande du ministre de l’Intérieur, de porter à 15 ans de prison la peine maximale encourue par les instigateurs des rassemblements où les attaques des policiers sur les manifestants sont devenues quasi-quotidiennes.
Les manifestations se sont intensifiées récemment, à l’approche du premier anniversaire du déclenchement de la contestation, le 14 février dernier.
En novembre, une commission d’enquête indépendante et Amnesty International avaient dénoncé un "usage excessif et injustifié de la force" de la part des autorités contre les manifestants, faisant état de 35 morts.
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