Intervention d’Arnold August lors du 1er Forum « Notre Amérique »
Ottawa, samedi, le 8 octobre 2011 - Le 2 décembre prochain, un sommet historique aura lieu à Caracas. Trente-trois chefs d’État y seront réunis pour lancer la CELAC. CELAC est l’acronyme espagnol désignant la « Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes » (ou de la Communauté des nations d’Amérique latine et les Caraïbes). La CELAC est un grand projet d’intégration régional et se dessine comme étant un nouveau départ pour les rêves de José Marti et Simon Bolivar, deux grands révolutionnaires et penseurs du XIXe siècle de l’Amérique latine et des Caraïbes. La CELAC se solidifie suite à deux années de préparation. Elle intègre tous les trente-trois pays situés dans la zone s’étendant du Rio Grande, à partir de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, jusqu’à la Tierra del Fuego (Terre de feu), soit la pointe de l’Amérique du Sud. En d’autre termes, il s’agit du continent américain en son entier, mais excluant les États-Unis et le Canada.
Beaucoup de blocs régionaux contribuent à la CELAC, tels que le CARICOM (pays des Caraïbes), le Groupe de Rio et l’UNASUR (Amérique du Sud). Je voudrais en mettre un en évidence : l’ALBA (acronyme espagnol pour « Alliance bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique » ou « Alliance bolivarienne pour les peuples des Amériques » et se traduit également comme « l’aube »). L’ALBA a été créé initialement par un accord entre Cuba et le Venezuela à La Havane, le 14 décembre 2004. Cet événement avait comme toile de fond la première rencontre entre Hugo Chávez et Fidel Castro en 1998 à Caracas. Suite à la création initiale de cette alliance, l’ALBA a commencé à s’épanouir avec l’inclusion de la Bolivie, du Nicaragua, de la Dominique, de Saint-Vincent et les Grenadines, d’Antigua-et-Barbuda ainsi que de l’Équateur. Le Honduras était également membre de cette alternative, mais suite au coup d’État contre le président, Manuel Zelaya, le 28 juin 2009, le régime putschiste soutenu par les États-Unis a retiré le pays de l’ALBA.
Les pays de l’ALBA sont une force motrice derrière la création de la CELAC. Il est important que les gens de l’Amérique latine et des Caraïbes vivant au Canada, ainsi que la population en général et le gouvernement du Canada, appuient pleinement la CELAC.