(PARODIE. Voir plus bas).
ACRIMED : analyse des dérives droitières d’un site alter
Il fait depuis longtemps partie du paysage : dans le monde militant, Acrimed est lu et respecté. Et il n’y aurait rien à y redire si les choix éditoriaux du site n’avaient lourdement évolué ces dernières temps, avec la publication d’auteurs issus des faux-nez antifascistes ou de la mouvance conspirationniste. Une dérive regrettable, sur fond de confusionnisme politique.
Pour beaucoup de camarades de lutte, Acrimed a longtemps été une référence. A l’époque où il a été lancé, il se voulait un site d’Action Critique des Médias. On pouvait ne pas forcément partager toutes ses prises de positions politiques, mais on y trouvait des informations lisibles et compréhensibles.
Cependant, depuis quelque temps, ce site d’information alternative (de gauche) a fait évoluer ces choix éditoriaux en ouvrant ses colonnes à des personnages douteux. Des dérives s’incarnant dans la publication, de plus en plus fréquente et sous couvert de défense de la liberté d’expression, d’auteurs sionistes portant de faux-nez « antifas ».
Un exemple vaut parfaite illustration de ce trouble virage. Le 23 août 2010, Acrimed publiait un nouvel article d’Ornella Guyet. Sioniste à peine voilée, Ornella Guyet est connue pour rédiger des articles fantaisistes et calomnieux, prétextant une lutte contre « l’antisémitisme » pour masquer son sionisme. Ornella Guyet compte parmi ses fréquentations un aréopage ouvertement sioniste (bien qu’elle s’en défende mollement). En effet, administratrice du site « alter » IndyMedia Paris, Ornella Guyet pratique la censure contre tout écrit antisioniste et publie régulièrement des attaques ad hominem contre les antisionistes accusés pêle-mêle de rouge-brunisme et d’antisémitisme.
Outre le fait que les articles d’Ornelle Guyet constituent des « analyses » à peine dignes du café du commerce, ils se révèlent surtout des plaidoiries glauques et complaisantes en faveur du sionisme barbare et in fine une défense des criminels néocons américains.
L’UPR nous apprend aussi que Mlle Ornella Guyet a été retenue pour être l’une des 25 intervenants, triés sur le volet, dans un Séminaire sur les Médias Internationaux, organisé à Paris du 15 au 21 mars 2009 sous l’égide du Center for the Study of International Communications et de la School of Media and Public Affairs de l’Université George Washington de Washington. Or ce séminaire est présidé par Mr Lee W. Huebner et dirigé par sa femme Berna, deux éminentes personnalités notoirement connues du Parti Républicain américain. On apprend même que le couple a reçu les participants au séminaire dans leur somptueuse résidence parisienne. Comme si cela ne suffisait pas, Mr Lee W. Huebner a été l’un des plus proches collaborateurs du Président Nixon à la Maison Blanche et est le président fondateur de la « Ripon Society », club de réflexion et de lobbying républicain, d’après le nom du village de Ripon (Wisconsin) où fut créé le Parti Républicain. Quant à son épouse, elle était auparavant « Directeur de recherche » pour Nelson Rockefeller lorsqu’il était Gouverneur de l’Etat de New York puis 41ème Vice-président des États-Unis.
Par ailleurs, Georges Kazolias, le « parrain » de Mlle Guyet pour cette conférence est un journaliste-professeur qui participe régulièrement à des colloques dans les ambassades américaines des pays d’Afrique de l’ouest. Il est donc obligatoirement accrédité par les Affaires Etrangères US en tant que représentant US en Afrique. En avril 2011, par exemple, il a participé à une réunion en Côte d’Ivoire à laquelle participait Mme Ouattara. (http://www.u-p-r.fr/actualite/upr/qui-veut-nuire-a-lupr-dr-jekyll-mrs-hyde-lantifasciste-boutoleau-et-la-tres-americanophile-professor-guyet). De là à conclure que...
ACRIMED le cour des miracles confusionniste
Dernier virage, et non des moindres : la CA d’Acrimed vient de faire circuler une note interne (1) qui qualifie de « grotesque et scandaleuse » les soupçons qui pèsent sur leur collaboratrice.
Qu’un site comme Acrimed laisse publier des écrits d’une activiste faux-nez d’extrême-droite et faussaire notoirement connue n’a heureusement pas laissé indifférents tous les lecteurs. Et ? Pas grand chose... En réponse aux rares commentaires s’en étonnant ou s’en offusquant, le site a juste prétendu ignorer le lourd passif d’Ornella Guyet et son itinéraire, affirmant "Acrimed n’est responsable que des articles que nous publions et n’est en rien engagée par les autres prises de position de ses adhérents dès lors qu’elles sont strictement individuelles" et ajoute "et ne se prévalent pas de l’appartenance à notre association (ce dont Ornella s’est abstenue)", ce qui est notoirement faux.
Le fait que, par ailleurs, Acrimed publie des auteurs progressistes, et met aussi en lien des sites clairement à gauche comme Le Grand Soir, les journaux Fakir et CQFD, ne change rien au problème. Mais confirme, en revanche, que ce site joue bien sur un confusionnisme malsain, donnant une caution de « gauche » ou « progressiste » aux fascistes et sionistes qu’il accepte de publier. Il est à ce titre problématique - voire navrant - de constater que Rezo.net, portail d’informations alternatives qui fait référence au sein de la « gauche de gauche », continue de référencer certaines publications d’Acrimed, donnant ainsi à ce site une visibilité qu’il ne mérite pas.
Si nous sommes tous favorables à l’Action Critique des Médias, nous considérons qu’Acrimed dans sa version Ornella Guyet a le goût de l’amertume, des gueules de bois de l’après-élection présidentielle de 2002.
Marie-Anne Boutoleau, Joe Rashkounine
pcc (presque) : http://www.legrandsoir.info/Le-Grand-soir-analyse-des-derives-droitieres-d-un-site-alter.html
(1) Voilà la partie qui concerne cette personne de la lettre que Acrimed envoie ce jour à ses adhérents :
"II. Polémique : Une mise au point du CA d’Acrimed Comme vous le savez peut-être, une adhérente d’Acrimed, Marie-Anne Boutoleau - de son véritable nom (désormais révélé publiquement) : Ornella Guyet - est impliquée, à la suite d’articles qu’elle a rédigés ou auxquels elle a contribué (sans engager Acrimed), dans d’intenses conflits politiques avec le site Le Grand Soir d’une part et François Asselineau, président de l’UPR (Union Populaire Républicaine) d’autre part. Ce dernier a même porté plainte contre Ornella notamment pour injures et diffamation.
A cette occasion le CA d’Acrimed tient à souligner ce qui suit.
1. Acrimed n’est responsable que des articles que nous publions et n’est en rien engagée par les autres prises de position de ses adhérents dès lors qu’elles sont strictement individuelles et ne se prévalent pas de l’appartenance à notre association (ce dont Ornella s’est abstenue)
2. En revanche, indirectement impliquée, Acrimed condamne fermement l’accusation à peine masquée, à la fois grotesque et scandaleuse, portée contre Ornella par l’UPR d’être un agent, réel ou potentiel, de la CIA (ou de l’impérialisme américain) sous le prétexte notamment d’une intervention devant quelques étudiants de l’Université américaine de Paris, réalisée au nom d’Acrimed et sur mandat du CA. Nous nous abstiendrons - du moins provisoirement - de rendre publique cette condamnation pour ne faire aucune publicité supplémentaire aux auteurs de cette accusation.
3. Plus généralement et pour que les choses soit claires : Acrimed s’est toujours définie comme une composante du mouvement altermondialiste et d’une gauche de gauche. Les adhérents de notre association, quelles que soient par ailleurs leurs sympathies ou leurs adhésions partisanes, le sont parce qu’ils souscrivent à cette définition minimale. Il est hors de question que nous allions fouiller le cerveau des adhérents pour vérifier qu’il ne dissimule rien qui soit étranger à cette définition, dès lors que les responsabilités qu’ils exercent pour le compte d’associations, de syndicats ou de formations politiques et que leur expression publique au titre de ces responsabilités sont compatibles avec la définition de notre association et avec le rôle qu’elle s’assigne. "