On sait, depuis Coluche, que les chrétiens l’ont échappé belle : si le fils de dieu n’avait pas été crucifié mais noyé, ils auraient été obligés de fixer un bocal à poissons rouges au-dessus de leur tête de lit.
Pendant dix ans, des parents d’élèves italiens ont bataillé par voie de justice pour faire enlever les crucifix des salles de classe des écoles publiques. La Cour européenne des droits de l’homme vient de leur donner tort … après leur avoir donné raison. En 2009, la Cour avait sommé l’Italie de mettre au placard ses crucifix, contraires « au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions ».
Le gouvernement italien fit appel. Bien lui en prit car les sages estimèrent « qu’en décidant de maintenir les crucifix dans les salles de classes de l’école publique, les autorités ont agi dans les limites de la latitude dont dispose l’Italie dans le cadre de son obligation de respecter le droit des parents d’assurer cette instruction conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques ».
Bref, bocal à poissons ou pas, l’Europe pouvait retrouver ses racines chrétiennes et l’Italie demeurer un pays où l’on se sent chez soi.
Or, depuis 1984 et la révision du Concordat signé par Pie XI et le Duce (ce mécréant qui avait doté de crucifix les écoles, les hôpitaux, les tribunaux), le catholicisme n’est plus religion d’État. La Cour a donc une conception de la laïcité encore plus militante que celle du chanoine de Latran.
Théophraste R. (dont le sang tourne plus vite qu’un signe de croix, même bâclé).