N’en déplaise à Alain Delon, Suisse fatigué qui se mêle d’un vieillot concours de beauté français, n’en déplaise à TF1, chaîne (ah, le mot adéquat !) qui se proclama « mieux-disante culturelle », n’en déplaise à tous les décerveleurs que la sorcière électricité fait entrer dans nos écrans, n’en déplaise aux yachtmen du Fouquet’s et aux porteurs de Rolex, n’en déplaise aux utilisateurs de Tasers et aux juges qui les absoudront, n’en déplaise aux députés qui votent des lois contredisant leurs promesses, n’en déplaise au directeur du FMI qui sera peut-être directeur de la RF (République Française), n’en déplaise à Manuel Valls qui se demande ce que le pouilleux mot socialiste fait encore là (« Beurk, il pue son Jaurès ! »), n’en déplaise à Martine Aubry qui lui chuchote « Pas si fort, voyons ! », n’en déplaise aux « Ni dieu ni maître » qui, toute leur vie, auront un dieu-maître fusionné dans le CAC 40 et qui, par raideur puriste, le gardent au chaud pour leurs descendants, n’en déplaise aux tout-ou-rienistes, n’en déplaise aux égoïstes nantis et aux voteurs-utiles impatients de la lapider dès le premier tour en 2012, une seule Miss France mérite les sentiments que Brassens éprouvait pour Fernande et c’est Marianne.
Théophraste R. (Ver de terre amoureux d’une étoile).