Avec 56% des suffrages (44 % pour le social-démocrate José Serra) Dilma Rousseff a succédé dimanche à Lula à la présidence du Brésil.
Ex-militante de la gauche radicale pendant la dictature dans les années 60, elle a passé près de trois ans en prison où elle a été torturée par les militaires. Son mari, qui fut son compagnon de lutte, assure : "Elle n’a jamais tiré un coup de feu". A l’époque, les médias et les généraux juraient le contraire.
Que de similitudes avec le passé de l’écrivain Cesare Battisti ! Militant de la gauche radicale dans une Italie mafiosi, nos médias jurent qu’il a tiré des coups de feu ! Ce qu’il a toujours nié sans qu’un seul témoin oculaire ne le contredise.
Après avoir fui la France qui voulait le livrer à Berlusconi par traitrise à la parole donnée par Mitterrand, Battisti a été arrêté au Brésil. Au terme d’une interminable procédure judiciaire, la décision de sa libération dépend à présent de Dilma Rousseff, seule.
Les éléphants du PS ont eu raison de se précipiter pour la féliciter.
DEMAIN ELLE VA LES FAIRE PLEURER.
Pour DSK, c’était déjà commencé : le Brésil n’est plus membre du FMI.
Reste Manuel Valls qui, sur France Inter, le 3 septembre 2007 dans l’émission « Le franc-parler » a plaidé pour l’extradition de l’écrivain vers l’Italie où l’attend la prison à vie.
Ce faisant, Valls a fait pipi sur la tombe de son grand père qui, pendant la guerre civile espagnole, cacha des membres du POUM (Partido Obrero de Unificación Marxista) et des anarchistes poursuivis par les franquistes sur lesquels ils avaient tiré.
Théophraste R.
PS. « Ce faisant » est la bonne orthographe. Dommage, « ce faisan » a son charme).