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L’EXTERMINATION DU PEUPLE COLOMBIEN PAR L’ÉTAT LUI-MÊME CONTINUE

L’ÉTAT EST ACCUSÉ D’AVOIR FAIT ASSASSINER 22 DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME AU COURS DES 75 PREMIERS JOURS DU GOUVERNEMENT DE SANTOS.

(D’après agence)

Au moins 22 militants, 1 journaliste et 1 juge ont été assassinés, en Colombie, au cours des 75 premiers jours du gouvernement de Juan Manuel Santos, selon le rapport qu’un groupement d’associations de défense des Droits de l’Homme a présenté, aujourd’hui, à Washington. Le Groupe Interdisplinaire pour les Droits de l’Homme (GIDH) ainsi que d’autres organisations ont présenté devant la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) le document qui se fonde sur les données fournies par une plateforme de plus de 200 organisations de lutte pour la défense des Droits de l’Homme : la Coordination Colombie-Europe-Etats-Unis (CCEEU).

Plus précisément, le rapport instruit la mort de 5 militants défenseurs du droit sur les terres, de 7 dirigeants de minorités indigènes, de 1 avocate défenseure des Droits de l’Homme, de 5 militants syndicaux, de 2 éducatrices communautaires et de 2 militantes d’organisations de la communauté des lesbiennes, bisexuelles et transsexuelles (LGBT) .

En outre, le rapport révèle les meurtres du juge Pedro Elias Ballesteros Rojas et du journaliste Rodolfo Maya Aricape, correspondant d’une radio communautaire indigène.

Autre cas instruit, l’assassinat de 3 enfants dans la commune de Tame, le 14 octobre, perpétré, selon les organisations, par des hommes du Bataillon de Contreguerrilla Nº 45 , rattaché à la Brigade Mobile nº 5 de la Huitième Division de l’Armée Nationale.

Ce rapport fait également état des menaces et du harcèlement dont sont victimes des douzaines d’organisations de Défense des Droits de l’Homme - ainsi que leurs adhérents - tout au long de ses 21 pages qui ont pour titre « Les paroles et les actes. Les premiers 75 jours du gouvernement de Juan Manuel Santos et la situation des Droits de l’Homme ».

Santos assume la Présidence de la Colombie depuis le 7 août 2010.

Après la conférence de presse de la CIDH (qui célèbre ces jours-ci sa 140º série de séances), Marà­a Victoria Fallón, de la GIDH, a déclaré que ce rapport veut faire la lumière sur le fait que même si le langage est différent il existe une continuité entre le gouvernement actuel et le gouvernement précédent d’Alvaro Uribe en ce qui concerne la situation des Droits de l’Homme.

« Il peut y avoir un changement de style, mais il faut que cela se voie dans la pratique », a précisé Marà­a Victoria Fallón qui a insisté sur le fait que les chiffres révélés sont un "sous-compte" en voulant dire par là qu’il est possible qu’il y ait un plus grand nombre de morts non encore identifiés.

Au cours de la conférence, Marà­a Victoria Fallón a demandé aux membres de la CIDH de se rendre en Colombie pour étudier sur place cette situation que le rapport dénonce.

Elle a, en outre, assuré que les groupes pour la défense des Droits de l’Homme ont besoin du soutien de la Commission pour que progresse le travail en faveur d’une politique de soins et de réparations envers les victimes.

Rebelión

http://www.rebelion.org/noticia.php?id=115826

Traduit par Manuel Colinas pour Le Grand Soir

URL de cette brève 1333
https://www.legrandsoir.info/l-extermination-du-peuple-colombien-par-l-etat-lui-meme-continue.html
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