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Ouest France, vendredi 24 septembre 2010.
Titre : « Venezuela. Chavez veut écraser l’opposition ».
« Violence des gangs et récession obligent, le bilan de la Révolution bolivarienne n’est plus si reluisant. Mais son chef est prêt à tout pour garder le contrôle du Parlement à l’issue des législatives, ce dimanche ».
Consignes de Chavez : « Démolir l’opposition ». Il « est prêt à tout pour garder le contrôle du Parlement » dont des «
multiples messages imposés, en direct, à toutes les télévisions ».
« Avec un taux d’homicide multiplié par deux en dix ans… »
« Le pays […] vit par ailleurs sa deuxième année de récession économique ».
La manne pétrolière, a « permis d’abreuver la population d’aide sociale ».
« L’inflation, supérieure à 25 % annuels, a déjà rogné le pouvoir d’achat de 7,5 % cette année ».
Chavez, « utilise les moyens de l’État pour mobiliser ... »
Les projets de réformes constitutionnelles ? « L’opposition se bat pour éviter cette nouvelle démolition ».
C’est signé Michel TAILLE, correspondant (sic) en Amérique latine.
Quelques remarques :
Récession ? 3% de croissance en 2009, meilleure performance économique du continent, dette qui n’excède pas 20% du PIB (celle des États-Unis est de 100%).
Inflation de 25 %, oui, soit 5 points que l’année précédente.
Insécurité ? Quand Hugo Chavez arrive au pouvoir, le pays a le plus haut taux d’homicides d’Amérique du Sud. Des équipes nouvelles de policiers (bacheliers) sont formées, mais la tâche est immense : « Depuis deux cents ans, la police est une institution en marge de l’Etat. » Dans ce pays décentralisé, il en existe cent trente-cinq différentes "” dont cinq pour la seule Caracas "” aux ordres des maires et gouverneurs (parfois d’opposition), chacune formée comme il lui chante, chacune faisant ce qui lui convient » (Le Monde Diplomatique Août 2010).
Utilisation des moyens de l’Etat ? 80 % des médias vénézuéliens appartiennent à des oligarques dont la fortune s’est souvent bâtie sur l’argent d’un bien public nommé pétrole.
Le succès relatif de l’opposition aux législatives montre
que des problèmes existent sans qu’il soit besoin, dans la presse française, d’en inventer et d’occulter les réussites.
Ouest-France, El Nacional, El Universal, même combat, on dirait.