Vous pouvez toujours ricaner sur le couple Woerth, sur Christian Blanc Alain Joyandet, Christine Bouttin, Fadela Amara, sur tous les passe-droits. Vous pouvez toujours, dans des sondages d’opinion, condamner les abus ministériels à une écrasante majorité.
N’empêche, le système qui permet aux riches d’être toujours plus riches n’en sera pas ébranlé.
Et n’oubliez pas que vos jugements musclés, vous êtes autorisés à les rendre au café du commerce.
Essayez donc d’user d’un média, même petit, même d’audience modeste et vous saurez ce qu’est la matraque en démocratie. Ci-contre, le journal Fakir raconte pourquoi le groupe Casino l’assigne au tribunal et lui réclame 75 000 euros.
Pourquoi 75 000 euros et pas 7500 ou 750 ? Parce qu’on est sûr que Fakir ne dispose pas d’une telle somme et aura du mal à la réunir par souscription.
Casino, via son président Jean-Charles Naouri, aurait pu demander un euro symbolique pour laver son honneur de blanche colombe. Mais qui parle de laver l’honneur ?
Ils savent comment meurent les journaux qui n’appartiennent pas à Lagardère, Dassault, Bouygues, un milliardaire russe, un pote de Sarkozy. Tous les susnommés s’en voudraient de pratiquer la censure, de donner la moindre directive à un journaliste libre dans notre France démocratique. David Pujadas nous a bien dit qu’il ne subissait pas de pression.
Pas de censure, pas d’ordres, pas de mise à mort, juste 75 000 euros. Cherchez ou « Ecoutez la différence », comme on ne peut plus dire sur France Inter .
Théophraste R. (pour legrandsoir.info).
Pour ceux qui liront cette rubrique sur un autre site, l’article de Fakir est sur : http://www.legrandsoir.info/Le-Groupe-Casino-tremble-devant-Fakir-et-r...