Communiqué SNJ CGT :
L’humour, l’impertinence, la liberté de ton n’ont donc plus toute leur place sur France Inter. Le licenciement de Stéphane Guillon et Didier Porte sonne comme un rappel à l’ordre brutal à deux ans de la future élection présidentielle. Moquer les responsables politiques ou la direction à l’antenne expose désormais à des sanctions.
Jean-Luc Hees peut bien affirmer à la presse qu’il a pris ces graves décisions sans subir de pressions. C’est peut-être vrai. Il ne fait alors que devancer les désirs du Prince qui nomme et peut révoquer les PDG de l’audiovisuel public selon son bon vouloir.
A la brutalité de ces décisions s’ajoute la duperie. La semaine dernière encore, la direction de France Inter affirmait réfléchir à la place de l’humour dans la matinale. Résultat : la chronique humoristique est purement et simplement supprimée.
Récemment, Stéphane Bern, producteur du « Fou du roi » pensait avoir obtenu des garanties sur le maintien de Didier Porte dans l’émission. Résultat : Didier Porte est licencié.
Jean-Luc Hees et Philippe Val n’apprécient pas qu’on les moque mais ils aiment bien se moquer de nous !
Les licenciements de Stéphane Guillon et Didier Porte mettent gravement en cause la liberté d’expression des humoristes sur France Inter et les antennes de Radio France. Une liberté à laquelle les auditeurs et les salariés de Radio France sont attachés, qu’il faut défendre et non baillonner.
C’est inacceptable !