– Je vais vous, dire, ce qu’est une démocratie. C’est un pays où l’on peut critiquer le président en public, comme ici (Fernand, remets-nous ça !), et même dire qu’on l’emm… sans aller en prison. C’est un pays où l’on vote. Et à l’abri d’un isoloir, siouplaît !
- Moi, je croyais que c’était un pays où l’on peut se faire entendre en dehors du café du Commerce, où les élus sont tenus d’appliquer la politique pour laquelle ils ont été élus, où l’intérêt du plus grand nombre prime sur celui des puissants.
- T’as qu’à leur dire, t’es libre ! A la tienne !
- D’ici ? Si la voix du peuple est confinée dans un bar parce que les médias appartiennent à une poignée d’oligarques et si les bulletins de vote sont des blancs-seings donnés à des politiciens indéboulonnables qui agissent à leur guise jusqu’aux prochaines élections, autant parler à mon verre.
- Hé, ho ! Je discute sans qu’on vienne m’arrêter (Fernand, la même, chose !) et je vote pour qui je veux, alors…
- Démocratie du grec demos cratos : le pouvoir par le peuple. C’est le peuple qui exerce souverainement le pouvoir, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants.
- La démocratie, c’est que je puisse parler, ils l’ont dit à la télé.
- Ben voyons ! Aucune loi n’interdit au muet de se prendre pour Pavarotti.
Théophraste R. (Pour Le Grand Soir. http://www.legrandsoir.info/).
PS. J’ai un trou : C’est bien Thierry Henry, un des 23 grévistes footeux que Nicolas Sarkozy a reçu en priorité le jour où la France criait sa colère dans la rue ? Et est-ce bien Jean-Louis Barrault qui a dit : "La dictature c’est : ferme ta gueule et la démocratie c’est : cause toujours" ? Et quand les humoristes se font virer de France Inter, faut-il parler de démocrature ?