Galil, c’est l’arme des soldats israéliens. Pas la kalachnikov, écrit au Grand Soir un contradicteur super bien renseigné. A croire que…
L’érudit est ému aux larmes au vu de photos, publiées, dit-il, dans un journal turc, "de soldats de Tsahal sanguinolents" sur le pont du Mavi Marmara, navire amiral de la pacifique flottille victime d’un acte de guerre israélien.
Il n’a jamais été écrit ici que les humanitaires étaient des pacifistes bêlants acceptant d’assister passivement à la prise d’assaut de leur bateau avec une violence que nul n’accepterait des pirates du golfe d’Aden, lesquels ont le même mépris de la propriété d’autrui, de la liberté des marins, de leur dignité, des limites territoriales, des lois internationales que l’armée d’Israël. Mais les forbans somaliens ne tuent pas, eux.
Que les malheureux, arrachés à leur sommeil par des bruits de coups, des cris, le crépitement de rafales, aient cherché à neutraliser les tueurs, quoi de plus normal, de plus légitime, de plus humain, de plus valeureux ?
Parole, le premier malfrat qui crible de balles mon camping-car sur une aire d’autoroute avec l’intention de m’obliger à le suivre chez lui alors que des amis m’attendent à qui j’ai promis d’apporter le pain et le dessert, je le canarde avec les cailloux du chantier, je le coiffe de la poubelle, j’essaie de lui filer un bon coup de cric !
J’imagine la scène quand il va porter plainte :
- Le type que j’ai attaqué et dont j’ai tué quelques-uns de ses compagnons de route, il m’a griffé la joue, m’sieur l’agent ! ».
- Et alors ?
- Et alors c’est toujours nous qu’on morfle, peuple martyr, holocauste, génocide, extermination, shoah, le monde entier nous déteste.
- Vraiment ? C’est incompréhensible ! Je veux bien enregistrer votre plainte, mais ça n’ira pas loin. Le mieux, la prochaine fois, c’est de…
- De porter une cagoule ?
- Non, de rester chez vous.
- C’est ça, on lui, dira. Bientôt, on n’aura même plus le droit d’attaquer sans être obligés de se défendre !
Théophraste R.