Quand, en février 2005, Condoleezza Rice, musicienne à ses heures et ministre de la guerre des USA a été reçue à l’Hôtel de ville de Paris pendant que ses armées détruisaient l’Irak et massacraient des centaines de milliers de civils, le maire de la Capitale de la France, tout en ronds de jambes, lui a aimablement proposé de revenir pour donner un récital de piano : « Je l’ai invitée lors d’un prochain séjour à venir jouer avec l’orchestre de Paris et l’Ensemble orchestral de Paris ».
En 1976, des capitaines se sont emparés du pouvoir en Argentine et ont instauré une dictature qui a entraîné des actes de tortures, d’assassinats et 30 000 disparitions d’opposants. Les mères des disparus, vêtues de blanc, manifestent depuis des années sur la plaza de Mayo, à Buenos-Aires, pour exiger une enquête qui dira ce qu’il est advenu des « desaparecidos ». Elles sont si obstinées et nombreuses, leur combat est si respecté par la population, que la presse argentine ne peut les ignorer et que les cyniques les ont surnommées « Les folles de la place de Mai ».
Aujourd’hui, une poignée de parentes de Cubains emprisonnées pour cause de collusion salariée avec l’ennemi qui veut irakiser leur pays, imitent épisodiquement à La Havane les femmes en blanc argentines. Elles sont si peu nombreuses, leur défilé est si méprisé par les passants, que la presse du monde entier ne pouvait que nous en parler. Bertrand Delanoë, coeur sensible, a même organisé une mascarade devant la mairie de Paris. Au dire des mauvaises langues, les journalistes étaient plus nombreux que les Parisiens qui ont répondu à son appel.
Cet étalage d’amour de Delanoë pour Condoleezza Rice et pour une poignée de Cubaines, c’est sa manière à lui de montrer que son grand coeur le rend digne d’épouser la France en 2012.
Cependant, comme il n’a pas spectaculairement prouvé à ce jour devant sa mairie son affection pour les mères argentines et irakiennes, comme il fond surtout pour les marâtres, on le soupçonne d’intriguer pour s’emparer, à n’importe quel prix, de la dot de notre Marianne.
Vade retro, Bertrand, pas elle, pas toi !
Théophraste.