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Bonne ou mauvaise Grèce ?

Dimanche dernier, ce fut le deuxième tour des élections présidentielles en France, et c’est le candidat socialiste qui a été élu. Le même jour, pas très loin, en Europe, aux élections législatives anticipées grecques, c’est le parti de Coalition De La Gauche Radicale qui émerge du lot.

Résultat des élections en Grèce

Il est né trois jours après la chute de la dictature en juillet 1974 et il est le vrai gagnant des législatives anticipées qui ont eu lieu hier en Grèce : à moins de 38 ans, Alexis Tsipras, a fait de son parti de la gauche radicale, Syriza, la deuxième force politique au Parlement. Du jamais-vu depuis l’avènement de la démocratie, qui avait jusqu’à présent privilégié le monopole de deux grandes forces : Nouvelle Démocratie à droite et le Pasok (socialiste) au centre gauche. Même si Nouvelle Démocratie arrive en tête, elle ne recueille pas assez de suffrages pour former seule un gouvernement, malgré trois ans passés dans l’opposition. C’est donc une victoire à la Pyrrhus pour son leader Antonis Samaras qui risque de se retrouver dans une position impossible : négocier avec ses opposants à gauche ou… se démettre.

http://www.liberation.fr/monde/2012/05/06/grece-voici-venu-le-temps-de-syriza_816875

C’est quoi la Syriza ?

La SYRIZA (en grec moderne : Συνασπισμός Ριζοσπαστικής Î‘Ï Î¹ÏƒÏ„ÎµÏ Î¬Ï‚, Synaspismós Rizospastikà­s Aristerás ΣΥΡΙΖΑ, Coalition de la Gauche radicale) est une coalition de mouvements politiques de gauche en Grèce dont le leader au Parlement hellénique est Alexis Tsipras. Elle est membre du Parti de la gauche européenne.

Le processus de formation de la SYRIZA fut lent et long. Elle trouverait ses origines dans le Î§ÏŽÏ Î¿Ï‚ ΔιαΠ»ÏŒÎ³Î¿Ï… για την Ενότητα και Κοινή Î”Ï Î¬ÏƒÎ· της Î‘Ï Î¹ÏƒÏ„ÎµÏ Î¬Ï‚ (Espace de dialogue pour l’unité et l’action commune de la Gauche) né en 2001 pour débattre de questions telles que la guerre au Kosovo ou les privatisations. Cet Espace amena à la création de coalitions électorales pour les élections locales de 2002. Une de ces coalitions les plus efficaces fut celle menée dans la circonscription d’Athènes-du Pirée par Manolis Glezos.

La naissance officielle de la SYRIZA est cependant liée aux élections législatives de 2004. Les membres de l’Espace créèrent en effet alors un programme qui pourrait servir à une alliance électorale. Les partis fondateurs de cette alliance sont le Synaspismos, la Gauche du Renouveau écologique et communiste (AKOA), la Gauche ouvrière internationaliste (DEA), le Mouvement de la gauche unifiée dans l’action (KEDA) (une scission du KKE), les Citoyens Actifs (une organisation proche de Manolis Glezos). La SYRIZA recueillit 241 539 voix (3,3 %) et eut 6 députés.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Coalition_de_la_gauche_radicale

Le séisme électoral qui secoue l’Europe

L’austérité a perdu. La droite européenne a la gueule de bois. A Paris, la Bourse s’inquiète. Partout, les peuples exultent. Le printemps 2012 a fait éclore sur l’herbe tendre d’affriolantes fleurs nouvelles.

Comment un petit parti mené par un leader charismatique, excellent orateur, qui n’avait pas atteint 5 % des suffrages en 2009 se retrouve-t-il à 16,4 % ? Comment ce parti peut-il être devenu le premier parti de gauche tandis que le parti socialiste s’effondre de 43,9% à 13,79% ?

Telles sont les questions que se posent les observateurs aveugles de la Grèce où le parti frère du Front de gauche français est en passe de former le gouvernement si la droite qui a chuté de 33,5% à 20,2% n’y parvient pas.

La Constitution grecque veut en effet que le président de la République consulte successivement chacun des trois premiers partis jusqu’à ce que l’un d’eux parvienne à former un gouvernement.

Retenez ce nom : Alexis Tsipras* et celui de son parti qui a renversé la table : Le Syriza. Et avouez que dimanche soir, à l’écoute de nos médias, vous avez surtout appris la désolante poussée de l’extrême droite en Grèce où le parti ouvertement nazi recueille 6.86%, soit 11 % de moins que Marine Le Pen chez nous.

Théophraste R.

* Alexis Tsipras : voir son portrait en illustration de ce billet (SUR LE T-SHIRT).

http://www.legrandsoir.info/+le-seisme-electoral-qui-secoue-l-europe+.html

Essai d’un essayiste (anti-austérité) ... qui ne fera toujours qu’essayer

Et bien oui,, ça commence à bouger ... Oh, pas vraiment en France, car l’élection de François Hollande n’a de réellement positif, que le fait qu’elle "dégage Sarkozy et sa bande" (copyright Philippe Poutou).

Mais, bon, il faut tout de même reconnaître que Monsieur Sarkozy, qui n’a fait sa campagne d’entre deux tours qu’en essayant de s’extrême-droitiser, ne peut que constater, qu’en Grèce, l’extrême droite monte, certes, mais bien moins que la vraie gauche, celle qui refuse le dictat bancaire européen, et son complice géopolitique mondial.

Monsieur Sarkozy, vous avez axé le fameux débat d’avant-vote, celui-là même que vous vouliez tripler, sur l’échec des gouvernements socialistes espagnols et grecs.

Concernant l’Espagne, la droite rigide a repris les rênes depuis déjà six mois, et pourtant, la situation continue à s’aggraver.

Il était facile de dire que le gouvernement « socialiste » de Zapatero, avait amené son pays à la déroute. Mais vous vous adressez à qui, Monsieur l’ex-président de France ? A des abrutis, des non-informés ? Tout être, un tant soit peu renseigné, sait très bien que la « ruine » de l’Espagne ne provient pas du socialisme et du fonctionnariat, mais de la course à l’immobilier. Et l’immobilier, Monsieur Sarkozy, ce n’est pas du socialisme, mais plutôt de l’acabit de vos « amis » capitalistes.

L’erreur de Zapatero aura sans doute été, justement, de ne pas être assez socialiste, et de laisser se gaver des spéculateurs du bâtiment, avec la complicité des banques. Echec du socialisme, vous avez dit ?

Vos concitoyens n’ont pas été dupes : votre politique a été pire que celle de Zapatero, même si, pour le moment, l’Espagne semble aller plus mal que la France : le peuple français a élu un socialiste !

Votre deuxième front de bataille était la Grèce. Mais bizarrement, alors que la situation là -bas, est bien plus alarmante qu’en Espagne, vous l’avez beaucoup moins mis en avant.
Peut-être qu’en fin stratège, vous aviez flairé la vague d "émancipation qu’a été le résultat des élections grecques, qui démonte autant votre clan, que le camps dominant opposé.

La Grèce a été notre éclaireur européen, en tant que première victime de la crise…
La Grèce a été notre précurseur d’austérité bancaire subie, et d’austérité populaire imposée…
La Grèce, ce week-end, vient de voter intelligemment : contre l’éternelle alternance de la droite capitaliste, et du simulacre de gauche intellectuelle embourgeoisée.
Pourquoi ne plus la prendre comme éclaireur, précurseur, guide, … , modèle de révolte par les urnes.

Une autre approche de la mondialisation imposée existe ; mais ce n’est ni en votant à droite ou au centre gauche, que nous pourrons l’essayer un jour.
Merci à toi, peuple grec, d’alimenter nos espoirs, et de ramener mon utopie, à un niveau envisageable d’éventualité.

Chien Guevara

Source : Bonne ou mauvaise Grèce ?

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Point de non-retour
Andre VLTCHEK
LE LIVRE : Karel est correspondant de guerre. Il va là où nous ne sommes pas, pour être nos yeux et nos oreilles. Témoin privilégié des soubresauts de notre époque, à la fois engagé et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d’ivresses, le narrateur nous entraîne des salles de rédaction de New York aux poussières de Gaza, en passant par Lima, Le Caire, Bali et la Pampa. Toujours en équilibre précaire, jusqu’au basculement final. Il devra choisir entre l’ironie de celui qui a tout vu et (…)
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Pour moi, un réactionnaire c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est dans l’ordre naturel des choses. Un conservateur, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui pense qu’on n’y peut rien. Un progressiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est injuste. Un communiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui est prêt à faire pour eux ce qu’il ferait pour ses propres enfants.

Ibrahim,
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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