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Blessures invisibles, les impensées de la répression

Nicolas MAYART

D’innombrables arrestations, des milliers de blessés, et des centaines de personnes traumatisées parmi les manifestants : la violence de la répression policière affecte les corps et les esprits. Ceux qui ne sont pas atteints dans leur chair souffrent aussi, tétanisés par la peur, et voient leur existence bouleversée par les cauchemars ou la paranoïa.

« La peur, quand on la perçoit, c’est fini. C’est la boîte de Pandore », résume Valk, photographe à Nantes. Depuis environ 1 an, cette habituée des luttes, toujours prompte à sortir l’appareil photo, ne peut plus s’y rendre. Elle a d’abord ressenti la peur, lancinante, encore un peu floue, « à la façon que j’avais de me harnacher ». Une seconde fois, elle s’est rappelée à elle de manière frontale. Une panique au milieu d’un épais brouillard de gaz lacrymogènes, l’impossibilité de bouger. « J’étais tétanisée. Un militant, habillé tout en noir, m’a mis la main sur l’épaule. Il m’a juste dit « ça va ? ». Ça m’a fait revenir à la réalité. Ce simple geste, précautionneux et aidant, m’a sortie de ma torpeur ».

La dernière fois, la peur l’a paralysée. Elle l’a empêchée, entravée. Impossible de partir couvrir la manifestation, de franchir la porte de l’appartement. « C’était après une semaine d’arrestations brutales dans la ville. Je me suis dit : « Ils viennent nous terroriser là où on habite ». Je ne pouvais plus retourner sur le terrain. Le rapport à la ville s’est modifié. On n’a plus confiance ». Vale a compris l’importance des « débriefs » d’après-manif. La nécessité de parler, de ne pas ressasser seul ce que l’on a vu ou vécu. Le sentiment de culpabilité s’immisce aussi, parfois : « Quand tu as peur, tu es obligé d’affronter qui tu es. Tu te dis : "Qu’est-ce que je fais pour survivre ?". C’est ni bien, ni mal. C’est juste ta survie ».

"Les flics, je les hais maintenant"

C’est aussi l’instinct de survie qui a poussé Jérémy, 24 ans, tombé dans la Loire le 21 juin dernier à Nantes « à cause des gaz lacrymogènes », à maintenir la tête hors de l’eau, « entre 15 et 25 minutes, difficile de savoir ». Le soir de la mort de Steve Maia Caniço, pendant la fête de la musique, suite à une violente charge policière. Jérémy a aidé une autre personne, tombée elle aussi, qui s’était déboîtée l’épaule lors de sa chute. Des gaz lacrymogènes, des chiens, des hurlements, de l’eau froide et de la peur, il ne dira rien aux urgentistes, qui ignorent alors tout du drame qui s’est déroulé sur le quai.

Jérémy rentre chez lui après l’hôpital, la vie reprend son cours, il porte plainte. Passe des heures entières sur le quai, tout l’été, en pleine canicule. Personne pour proposer un suivi psychologique. « Le fait d’en parler aux médias m’a aidé à extérioriser la chose, à prendre un peu de recul ». Un mois après cette nuit cauchemardesque, le jeune homme craque. Fond en larmes. « Je me disais alors que c’était moi qui aurais dû disparaître à la place de Steve. Je ne me sentais pas légitime à être en vie ». Un syndrome du survivant que Jérémy essaie de gérer seul. Il ne se souvient pas avoir fait de cauchemars, et dit avoir trop de fierté pour se décider « à aller voir quelqu’un. Je savais que j’allais réussir à retrouver ma joie de vivre ». Mais il passe plusieurs mois à fumer des pétards et consommer trop d’alcool. « Je percevais bien le choc émotionnel, le trauma. Et ma culpabilité ».

"L’imaginaire de la lutte, c’est un milieu viril, guerrier. Comment dire alors qu’on a besoin d’espace pour se reposer, se ressourcer ? Quand on milite, on se confronte volontairement à la violence."

S’il va mieux aujourd’hui, « grâce à une rencontre » qui lui a fait remonter la pente, les réminiscences de cet épisode se font sentir au quotidien. « Dès que j’entends parler de Steve, ou de violences policières, j’ai la boule au ventre et la larme à l’œil ». Jérémy n’a plus aucune confiance en la police. « Les flics, je les hais maintenant. Clairement. J’ai peur aussi. Peur quand je les croise. Même si j’ai fait le choix de ne pas cacher ce qui m’est arrivé ». Le jeune homme ne comprend pas comment on a pu en arriver là. Une famille brisée et le trauma tenace de dizaines de jeunes. Il évoque un futur tatouage en hommage à Steve. Avec la date. Pour ne pas oublier ? « On ne peut pas oublier de toute façon. C’est ancré ».

"J’ai cru qu’on était en guerre"

Lors du G7, sur le camp des opposants, on trouvait un « espace de soin et de soutien » appelé Chez Thelma. Zazou, du collectif, a remarqué que cette question des traumas était peu réfléchie en France. Beaucoup de ressources viennent de l’étranger, Angleterre, Allemagne, Canada.

« Chez Thelma, c’était une première sur un contre-sommet. Il est encore difficile que ces espaces existent. L’imaginaire de la lutte, c’est un milieu viril, guerrier. Comment dire alors qu’on a besoin d’espace pour se reposer, se ressourcer ? Quand on milite, on se confronte volontairement à la violence. On se surexpose même, sans être préparés aux conséquences », explique la militante. Au G7, de nombreuses personnes ont fait un saut Chez Thelma. Pour se reposer, ou après une crise d’angoisse. Les retours ont été positifs. « Il faut faire exister cette parole en assemblée pour pouvoir parler à tous des risques traumatiques. Commencer par être attentif aux autres. La peur doit être entendable ! On doit prendre cette question en charge collectivement ».

Si la question du trauma était latente chez les militants de longue date, elle a en revanche brutalement fait irruption dans la vie de Gilets Jaunes qui connaissaient peu le terrain des manifestations. Julia, 31 ans, n’avait pas manifesté avant d’enfiler le gilet fluo. La jeune femme est ressortie « choquée » de ses premiers samedis. « On était face à des gens en armure qui nous bloquaient chaque rue. Je vois une femme palpée devant tout le monde, qui pleurait. C’était humiliant. Je me suis dit : "ces gens n’ont aucune pitié" ». Elle a vécu une nasse qui l’a durablement marquée, et se souvient avoir hurlé. La nasse, technique anglo-saxonne appelée kettling (comprenez « bouilloire »), peut être particulièrement traumatisante.

Un piège qui s’est refermé sur Julia début janvier 2019, près de la Préfecture de Nantes. « J’ai cru qu’on était en guerre. Il faisait nuit, les gaz ne s’arrêtaient pas. On sautait partout pour éviter les projectiles. Je hurlais. Les gens hurlaient. Là, je me suis dit qu’ils voulaient nous faire crever ». Réfugiée dans l’arrière-cour d’un restaurant, elle voit les gens tousser et vomir à tour de rôle. « Le chaos complet. Et le sentiment bizarre de me dire "j’ai échappé à la mort" ». Une expérience traumatisante, qui s’achève par l’arrivée de CRS, avec de nombreux coups de matraque à la clef. « Je ne comprenais pas. J’étais ahurie ».

Après ça, Julia a mis du temps à retourner en manifestation. Elle a consulté un hypnothérapeute, pour essayer de régler des soucis d’hypervigilance teintés d’angoisse et de paranoïa. « Je sursautais au moindre claquement de porte. Dans le centre-ville, je regardais partout. Et paniquais dès que j’entendais une sirène. Comme si on était tout le temps en manif, qu’il fallait tout guetter ». Elle se surprend un soir à courir jusqu’à sa voiture de peur d’être suivie par la police. S’enferme parfois chez elle. A le cœur qui bat plus fort quand elle pense qu’une voiture la suit. « Mon pire cauchemar, c’était qu’ils viennent toquer à la porte de chez moi pour venir me chercher. Je l’imaginais, j’en cauchemardais ». Cette peur d’être traquée, des représailles, Julia le dit : « C’était de la paranoïa ». Un enfer au quotidien. Depuis ces séances d’hypnose, elle se sent plus apaisée. Elle a pu retourner en manifestation. De loin, d’abord.

Un état de sidération psychique

Les cauchemars, les angoisses, la paranoïa, Lauriane Perez, psychologue clinicienne en libéral, en voit tous les jours dans son cabinet. Elle reçoit de plus en plus de manifestants démunis face à la persistance de leurs symptômes.

« Dans les traumatismes, le facteur aggravant est l’intentionnalité de la violence. Or les Gilets Jaunes ont d’abord vu le policier comme quelqu’un du même corps social, qui pouvait potentiellement les rejoindre. Avant qu’il ne devienne un ennemi, un oppresseur légitimé par le discours de l’État ».

La psychologue constate des traumas liés au maintien de l’ordre. « Quelque chose va arriver qui va nous confronter à la réalité de la mort, au danger de notre intégrité physique ». Typiquement, chaque espace de la répression policière est donc un panier à traumas. Nasse, sensation d’étouffement sous les gaz, impossibilité de fuir, peuvent provoquer la peur de mourir. Lauriane Perez écoute les militants parler d’un choc psychologique dont ils ont à peine conscience avant de venir la voir.

Le choc psychologique s’apparente à cet épisode raconté plus haut par la photographe Valk. « Il s’agit d’une sidération psychique. Tout s’arrête. La personne n’aura plus de sensation, elle est tétanisée ». Il faut alors espérer que quelqu’un vous extirpe de cette immobilité émotionnelle avant un drame potentiel. « La communauté, l’entourage, peut faire « re-rentrer » la personne dans le groupe ». Pour Valk, ce fut ce militant qui lui posa la main sur l’épaule. Pour Lola, street medic de 23 ans, c’est un symbole de secouriste qui lui a fait recouvrer ses esprits alors qu’elle était comme glacée. « Une fois, j’ai déconnecté. Je me suis retrouvée collée au mur d’un immeuble, sous les gaz, je calculais plus rien. Je ne pouvais plus bouger malgré ma détresse respiratoire, parce que je n’avais pas eu le temps de mettre mon masque ».

"Un bruit de pétard me crispe, j’ai peur que ce soit une grenade. Ce qui est le plus ancré, c’est la tenue vestimentaire de la BAC". Lola, street medic.

Souvent, le choc psychologique passe inaperçu, explique Lauriane Perez. La personne rentre chez elle, épuisée, sans en parler. « Ce n’est pas la bonne option. Il faut aller boire un café, poser des mots, être entouré ». Ce que l’on remarque, en revanche, ce sont les symptômes de stress post-traumatique (SPT). Flash-back, cauchemars, troubles de la mémoire, hypervigilance, évitement, dissociation (détachement émotionnel), hypermnésie...« Les sensations d’étouffement reviennent souvent, observe la psychologue. Pour les cas les plus sévères, il y a des difficultés à travailler, des conséquences sur la vie de famille... La moindre sensation peut faire écho au trauma. Les personnes vont développer des phobies de lieu ou de vêtements... ».

Comme Lola, après « seulement » quelques mois au sein des street medics. « Un bruit de pétard me crispe, j’ai peur que ce soit une grenade. Ce qui est le plus ancré, c’est la tenue vestimentaire de la BAC. Si je croise un motard habillé de manière similaire, je ne vais pas être bien, je serai sur la défensive... » La jeune fille égrène une symptomatologie à faire frémir. Les oiseaux qui volent et elle lève la tête par peur qu’un projectile ne lui tombe dessus. La fumée d’une cigarette électronique la plonge en apnée. Elle se retourne en panique au son des sirènes, soulagée quand ce sont les pompiers. Lola a vécu une nasse de plus de deux heures dans une minuscule impasse, cernée par la BAC et les gaz lacrymogènes. Contrôle, confiscation de matériel. Le confinement a déclenché une importante crise d’angoisse. En rage à la fin de la nasse, elle hurle sur un « baqueux qui collera son front au mien de manière agressive ».

"Il est temps de reconnaître le caractère traumatique des violences en manifestation"

Pour Lauriane Perez, ceux qui retournent en manifestation « réactivent le trauma, au risque du burn-out. Ils culpabilisent de ne pas pouvoir y retourner. Ils ne s’écoutent pas tout de suite. J’entends beaucoup « j’ai cru que c’était la guerre ». Le bruit et les détonations symbolisent dans notre imaginaire quelque chose de meurtrier ». Ces personnes déjà fragilisées vont se mettre en état de vulnérabilité psychique, « mais le trauma finira par prendre toute sa place. Il est temps de reconnaître le caractère potentiellement traumatique des violences en manifestation ».

La professionnelle observe la difficulté pour les militants d’assumer « une forme de vulnérabilité alors qu’on est dans un contexte de lutte ». La question de la souffrance psychique insuffisamment pensée risque donc à terme de desservir les mouvements sociaux, affaiblissant le caractère collectif de la contestation en isolant les individus. Lauriane Perez invite à la spontanéité et la solidarité manifestants d’un jour et militants de toujours, qui peuvent créer des « petites cellules psychologiques d’urgence d’après-manif [...] Ce qui manque, c’est ce moment où, en groupe, on se ré-humanise ». Et les hommes ne doivent pas être en reste, souligne celle qui reçoit plus de femmes que d’hommes pour parler de ces traumas. Pour ceux qui souffrent de symptômes de stress post-traumatique, en revanche, il convient d’aller voir un professionnel. « Pour un SPT, il faut consulter, insiste la psychologue. On ne s’en sort pas miraculeusement. En plus, il peut y avoir des effets sur le cerveau à long terme ».

Lola, la street medic, a fait le choix de continuer. Malgré les signaux, dont elle est consciente. « Les uniformes déclenchent chez moi une forme d’agressivité. Tout ça laisse des marques de fou, surtout de voir des blessures de guerre. Quand l’adrénaline redescend, tout t’atteint, tu te sens faible ». La jeune femme, fille de gendarme, ne se voit pas arrêter. « Je veux continuer. Je ne me verrais pas ne plus être street medic ». Elle se souvient de chaque détail. De la première GLI-F4 qui pète à côté d’elle - « j’étais sonnée » -. Du bruit de la tête d’un homme cognant sur le bitume, alors qu’un policier le maintient.

De la violence verbale, « qui laisse aussi des marques ». De la sienne, quand elle a hurlé à un gendarme : « Vous allez attendre qu’il y ait combien de morts ? ». La jeune soignante soulève un autre problème, qui tend à occuper l’esprit des militants : l’impact sur la vie privée et l’entourage. La peur de la perquisition, de la filature, la perte de son anonymat auprès d’une partie des forces de l’ordre. Une situation qui peut jouer sur le moral. « On perd son innocence. Ta vie devient beaucoup moins simple. Je ne suis plus la même. Tout ça me touche de plein fouet et il faut apprendre à le gérer. Ça change une vie ».

"Les gens sont encore plus révoltés"

La vie de Swann, militante de 23 ans, a elle aussi été bouleversée après une nasse en début d’année. Réfugiée dans un commerce où rentraient les palets de lacrymogène, elle grimpe les escaliers d’un immeuble pour échapper à « un matraquage collectif de la CDI [Compagnie Départementale d’Intervention, NDLR]. On entendait les coups, les cris. Les hurlements : "Tous à terre, fermez vos gueules !" ». La jeune femme, avec d’autres, finira dans une cour, sous escorte policière. Elle aperçoit tous les manifestants allongés par terre, mains sur la tête. Assise dans un coin, au milieu de policiers cagoulés, elle voit une amie être fouillée. « Un flic passe alors une matraque sur nos épaules en disant « ouvre ton col ! ». Puis un autre m’a pris à part, derrière une voiture ».

La jeune militante doit mettre les mains sur le mur. « Il m’a palpé. Les cuisses, tout. À ce moment là je me dis : « C’est illégal, c’est pas un homme qui doit faire ça ». J’ai pas pu lui dire ». Swann se rappelle « s’être dissociée. J’ai eu l’impression de voir la scène de l’extérieur, de ne pas être dans mon corps ». Elle portera plainte pour agression sexuelle. Depuis, elle se repasse la scène en boucle, angoisse qu’on vienne la chercher à son travail, craint d’être suivie par la BAC. « Je ne dormais plus, je faisais des cauchemars. Quand je rentre dans un bar, je vérifie qu’il y a une sortie de secours ». Elle s’est rendue à un groupe de parole, animé par une psychologue « qui ne jugeait pas ». Mais elle ne peut plus se mouvoir dans un cortège : les angoisses sont trop fortes. « Ce qu’ils [les policiers] font, ça ne change rien au niveau des luttes. Les gens sont au contraire encore plus révoltés ».

Ces plaies psychologiques qui s’ancrent parfois dans le sommeil, Salomé en a fait un compte Twitter, “Pavé de subconscient”, sur lequel elle partage des cauchemars de manifestants. « J’ai vu deux personnes se faire éborgner... depuis je n’arrête plus de revoir la scène », raconte-t-elle. « Dans mes rêves, je vois les corps tomber, comme quelqu’un qui se prend un tir de LBD ». Gilet Jaune depuis le troisième acte, Salomé explique avoir commencé à faire des cauchemars dès le mois de décembre. « C’est toujours un peu la même chose, la police me poursuit et en général je cherche une échappatoire. Tous ces hommes ont le visage masqué et cagoulé ». Avant de partir en Erasmus en Italie, ce genre de cauchemars revenait régulièrement. Son départ lui a permis de retrouver des nuits plus calmes. « Je n’en fais plus qu’une fois par semaine ». Même à plusieurs kilomètres de la France et de son agitation, Salomé continue d’alimenter le compte, « parce que le premier impact psychologique qu’on peut déceler, ce sont les rêves. Il faut parler de ces violences qui restent durablement ».

Les violences policières - dont l’exposition au LBD - augmenteraient les risques de dépression

Pour Jais Adam-Troïan, docteur en psychologie sociale, lui-même manifestant contre la loi Travail en 2016, il existe également « un lien très clair entre exposition aux violences policières et symptômes de stress post-traumatique et de dépression ». Avec deux autres collègues, Elif Celebi (professeure de psychologie clinique à l’université Sehir d’Istanbul) et Yara Mahfud (maîtresse de conférences à l’université Paris Descartes), il vient de finir une étude, encore au stade de la relecture, consacrée à l’impact des violences policières - dont l’exposition au LBD - sur la santé mentale des Gilets Jaunes.

L’enquête repose sur un questionnaire auquel ont participé près de 523 militants l’été dernier (de mi-juillet à fin août). « Notre échantillon n’est pas représentatif des Gilets Jaunes, prévient-il. Il s’agit de Gilets Jaunes ayant participé en moyenne à 18 manifestations, et très motivés pour répondre à l’enquête, avec un salaire médian au SMIC ou en dessous. On a affaire à un échantillon de Gilets Jaunes dans des situations économiques et sociales très précaires, qui ont donc de fait une prévalence de troubles psychologiques beaucoup plus élevée que la population générale ».

Cette étude traduit cependant une réalité effrayante : les violences policières - dont l’exposition au LBD - « semblent augmenter de deux tiers le risque de syndrome post-traumatique et quasiment tripler (184%) le risque de dépression chez les personnes blessées ». Pour aller plus loin et prouver la causalité, il faudrait « effectuer des études observationnelles plus poussées », en suivant des Gilets Jaunes sur le long terme. « Mais nous n’avons actuellement pas les moyens de mener une telle étude », concède Jais Adam-Troïan. En attendant, cette enquête serait pourtant la première à s’intéresser aux conséquences psychopathologiques de l’exposition à la violence policière.

De son côté, Swann, la jeune militante, attend une issue positive à sa plainte. Une réponse, un soutien de la justice face à son trauma, face à cette blessure qui l’a laissée KO. Sans doute n’a-t-elle rien à attendre concernant ses cauchemars et insomnies. Elle doit s’occuper seule de les gérer, de les étouffer. Vivre avec cette scène, inscrite au fer rouge dans son subconscient. Les blessures « invisibles » sont aujourd’hui les impensées – et les impansées - des conséquences du maintien de l’ordre. « Ça me laissera des séquelles psychologiques, peut-être physiques, disait Lola, la jeune street medic. Mais je suis prête à ça ».

LE MEDIA / 12 février 2020

Par Elsa Gambin, Léo Tixador et Nicolas Mayart

 https://www.lemediatv.fr/articles/enquetes/blessures-invisibles-les-impensees-de-la-repression-1d50ABMoRdSbuJTotFd9Pw

COMMENTAIRES  

15/02/2020 13:57 par Toff de Aix

Jeudi dernier, à Marseille... Action devant une permanence lrem du grand "démocrate" candidat à la mairie, yvon berland... Démocrate qui braille à "l’atteinte aux valeurs démocratiques du pays" parce qu’une centaine de militants à collé 4 affiches sur la façade de son local de campagne... Alors que lui a menacé physiquement un journaliste qui avait osé écrire un article critique à son endroit...

Les baqueux présents devant la permanence, sont intervenus de manière "démocratique" face aux dangereux terroristes colleurs d’affiche : interpellation musclée d’un militant de plus de 60 ans, tentative d’interpellation d’un autre militant de 85 ans (avortée grâce aux camarades qui ont fait blocus autour de la voiture des miliciens), et coup + chute à terre sur une militante de 70 ans...

Bien sûr, gazeuses et matraques de sortie face aux militants pacifiques..

Certes nous avons peur face à ces barbares, mais elle ne nous paralyse plus.

Elle nous galvanise.

15/02/2020 15:50 par gusdenantes

je comprends mieux pourquoi j’ai la rage ..... merci ..... et vous inquiétez pas pour moi ..... la dépression c’est un peu une seconde maison , cela passera comme tout ce qui existe , par contre je comprenais pas pourquoi j’étais comme un animal blessé dès le début de la manif ,incapable de parler à personne , toujours sur mes gardes et la rage , un sentiment très fort de colère froide ...... ils m’auront pas , je continuerai ..... merci

15/02/2020 18:37 par Geb.

En marche vers… la dictature ?
vendredi 14 février 2020
par ANC
popularité : 100%

Face à un gouvernement qui par son autoritarisme et sa violence légitime les méthodes de l’extrême droite nous ne reculerons pas !

Ce gouvernement en putréfaction qui suscite chaque jour davantage de colère et de rejet quand éclatent au grand jour cadeaux aux ultra riches, scandales et corruptions souvent honteusement absoutes par une justice de classe.
Ce gouvernement qui a voulu s’en prendre sans vergogne aux parents d’enfants morts au point que même le MEDEF a eu honte à sa place ce qui est une première !
Ce gouvernement qui s’en prend aux personnels de santé, aux étudiants, aux chômeurs, aux réfugiés des guerres auxquelles il contribue et enfin à tout notre système de protection sociale.
Ce gouvernement ressemble davantage chaque jour non pas au marcheur jupitérien qu’il rêvait d’être, mais à un esquif vermoulu et chancelant au point que les uns après les autres les rats quittent le navire à un rythme jamais connu sous la 5e république.

Au lieu de jeter l’éponge, ou a minima d’écouter le peuple, les capitaines aux ordres du grand capital n’ont plus que la violence grandissante pour se maintenir coûte que coûte dans la guerre qu’ils ont déclaré au peuple.

Après les éborgnés et les violences policières de toutes sortes, après toutes les opérations de criminalisation de l’action syndicale, ces dernières 48 h ont vu une nouvelle escalade dans la violence plus spécialement tournée vers la CGT 13, avec coup sur coup des arrestations de militants syndicaux, l’encerclement des travailleurs de la centrale en lutte pour l’avenir de leur emploi et de tout le bassin minier, les violences contre des retraités dont une camarade qui est aussi une dirigeante départementale de l’ANC.

Dans ce pays où notre camp s’est toujours affronté au pouvoir fasciste, de 1934 aux guerres coloniales en passant par la clandestinité, il est temps que ce gouvernement comprenne que nous ne reculerons pas !

En face ils sont acculés. Comme le dit la chanson l’Estaca , tirons encore et le pieu va tomber !

No pasaran !

Paris le 14 02 2020

http://rougemidi.org/spip.php?article10177

16/02/2020 00:25 par EL Yagoubi

Je viens de lire ce témoignage de haute facture intellectuelle et humaine dans un esprit tranquille sans que cette tranquillité soit réelle. Il serait inexact de ne pas croire aux mots et aux sens des mots qui renvoient à des expériences, à un vécu et à une participation dans une effervescence sociales aux dimensions débordant les limites du langage.

Bien que le récit soit multidimensionnel dans sa structure et sa dynamique, il invite son auteur à repenser sa propre dynamique notoirement manifeste dans un vouloir être nouveau : L’implication, l’engagement et la participation volontaire dans le mouvement collectif exposé systématiquement à des formes de répression n’ont pas pour conséquences des traumatismes ou des troubles psychologiques ou souffrance psychique. Ils sont des expériences concrètes qui par leur transformation en savoir, contribuent à la création d’une identité nouvelle en rupture avec celle qu’on refuse. Une identité qui se forge dans les actions et l’apprentissage de ses modes de participation dans une dialectique de dépassement et de création.

L’erreur serait de psychologiser les causes et les effets quand la découverte de soi et ses limites dans les actions collectives est quelque chose de ce que j’appelle : l’auto-connaissance. Excellent témoignage que je partage.

16/02/2020 00:52 par T 34

Au Chili il y a la première ligne pour défendre les manifestants de la police.

16/02/2020 10:40 par Assimbonanga

Je pense que El Yagoubi a raison.

L’implication, l’engagement et la participation volontaire dans le mouvement collectif exposé systématiquement à des formes de répression n’ont pas pour conséquences des traumatismes ou des troubles psychologiques ou souffrance psychique. Ils sont des expériences concrètes qui par leur transformation en savoir, contribuent à la création d’une identité nouvelle en rupture avec celle qu’on refuse. Une identité qui se forge dans les actions et l’apprentissage de ses modes de participation dans une dialectique de dépassement et de création. L’erreur serait de psychologiser les causes et les effets quand la découverte de soi et ses limites dans les actions collectives est quelque chose de ce que j’appelle : l’auto-connaissance.

Les blessures, y compris psychiques, ça fait mal. Et ce n’est pas en 3 mois que ça peut s’estomper... Faut pas y compter.

16/02/2020 12:35 par Claude

Quel travail peut-on donner à ces sbires ?
Pour la plus part des parasites ou des psychopathes que l’on ne peu rééduquer qu’avec des méthodes contraignantes dans des centres de travaux d’intérêt(aides aux victimes de leur violences entr’autres) public pour les moins atteints, et un control strict de leur comportement en société.
Pour les autres des soins psychiatriques adaptés avec des travaux a la hauteur de leur possibilités avant réintégration dans la société.
Ce ne sont que des hypothèses ! a mon avis, leur contribution par le travail réduirait l’investissement effectué par l’État pour les récupérer.

17/02/2020 21:59 par Méc-créant

Plus on voit et on découvre les violences sans limite couvertes par le pouvoir et un milieu judiciaire aux ordres et plus je me vois contraint d’avouer que je faisais encore preuve de naïveté quand je désignais (sur le blog : "Sors d’ici Jean Moulin"’) le gang au pouvoir comme les "nouveaux collabos" de la nouvelle "souveraineté européenne", dignes successeurs des Laval et Pétain. Cette fascisation imposée allègrement par lois d’exception, policiers-nervis-miliciens, magistrats et hauts fonctionnaires serviles devrait nous donner à comprendre que la question des retraites, pour cristallisation des colères qu’elle soit, n’est plus la question fondamentale mais un coup de massue de plus. Quand on redécoupe le pays en "grandes régions" (des lands ?) bientôt mises en concurrence, quand "on" rend une "zone transfrontalière" à l’Allemagne, c’est bien l’existence de la nation et la liberté de son peuple qui sont directement menacées par l’immondialisation financière dirigée chez nous par l’UE. La nécessité de reconquérir souverainetés populaire et nationale, indépendance et ...un peu de démocratie...va bien au-delà des la question des retraites qui est une conséquence de notre soumission. Est-ce qu’au sein des gilets...multicolores pourrait naître une forme de nouveau CNR ? Car, pour l’instant, il y a peu de chance de trouver quelque appui solide en ce sens auprès des directions politiques et syndicales...
Méc-créant.
(Blog : "Immondialisation : peuples en solde !" )

18/02/2020 07:20 par François de Marseille

Très durs ces témoignages. C’est durs de sentir individuellement chacune de ces souffrances pas empathie, c’est dur de sentir que la hauteur du mur qui nous enserre est encore plus élevée que ce qu’on pouvait imaginer. Et c’est dur de voir s’accumuler les indices à charge sur l’honnêteté intellectuelle de ceux qui essaient de convertir notre colère en vote.

18/02/2020 09:31 par Assimbonanga

Est-il normal dans un Etat de droit que des flics aspergent de gaz lacrymogènes des militants pacifiques assis par terre ? NON. C’est totalement inadmissible et pourtant ça se passe en France et ça se reproduit. Cela devrait faire la une des journaux, scandalier tout le monde. Mais non... On le sait puisque France 3, télévision officielle a fait un article à ce propos, mais aucune réaction du chef d’Etat.
La police ne serait-elle pas en train de faire séparation, pour reprendre les mots du grand manitou aux pleins pouvoirs ?
Voir la vidéo tout en bas.
Il y a tellement d’exactions policières qu’on ne prend même plus la peine de remarquer que c’est hors des droits de l’homme et du citoyen. Est-ce du maintien de l’ordre ? Est-ce "proportionné" ? Non, c’est une initiative personnelle d’un tortionnaire ayant autorité.

18/02/2020 09:54 par Buffaud

Encore un jeune de 18 ans tué par la BAC hier à Marseille. Pendant ce temps, Castaner veut contrôler les vidéos de violences policières. Il est plus que temps de réagir. Tous les acteurs du mouvement social, syndicalistes, Gilets Jaunes, grévistes, étudiants, activistes écolos, associations des quartiers, ONG, formations politiques progressistes, tous doivent s’unir et organiser une gigantesque manifestation pour la démocratie, la liberté, contre les violences policières et la répression.

19/02/2020 10:54 par Assimbonanga

Il n’y a pas que les blessures invisibles. Il y a aussi les effets économiques qui réduisent certains à l’indigence. Dégâts collatéraux. « Si je suis aux Restos du cœur, c’est parce que j’ai été mutilé par la police »

Et celui-ci, après avoir été blessé par une arme de la police s’est mis à crier sa colère : du coup, il se fait poursuivre pour crime de lèse-majesté envers Macron. Le conseil de discipline propose 4 mois de suspension dont 2 avec sursis pour le pompier blessé en manif

22/02/2020 20:29 par alain harrison

Voilà une dimension qui devrait servir à mobiliser le peuple, car la santé mentale doit être considérée comme sacré. C’est l’élément clef pour le vivre ensemble et pouvoir intégrer toutes les "anomalies" humaines (je parle des différents handicapes : des enfants mongoles aux maladies de la vieillesse comme la démence, etc.). Une société saine devrait avoir une économie équilibrée qui facilite les investissements d’urgences et soutenu par l’économie globale du pays sans la déséquilibré. Ce que l’économie actuelle ne permet pas. L’économie est l,affaire du Peuple Souverain, et ceux qui la distordent devraient être traînés en justice. Mais la justice actuelle est pourri par les politiques actuelles. Aussi un "psychopathe" (un caractériel en général) ne devrait pas avoir accès à aucun poste, aucun ni des plus haut ni des plus bas, d’autorité (manager, police, chef de gare, etc.).
Une partie du peuple (comme partout, selon le syndrome de Stockholm *) a la nostalgie "pathologique" du vichysme sans doute ?
Voilà un texte qui dit bien ce qui est à dire, qu’il faut reconduire à mon sens parce qu’il est explicite avec quelque avertissement souligné dans quelque commentaire, qu’il ne faut pas psychologisé les manifestations et l’action politique citoyenne. Le libéralisme est devenu vicieux. L’idée de remettre sur la scène l’article « « quand les psychopathes prennent le pouvoir » », très bien.

Il y a les nouvelles et les articles de fond, ici sur LGS, beaucoup d’articles de fond, le choix peu devenir difficile, mais comme l’article ci-haut s’y prête bien, l’article « « quand les psychopathes prennent le pouvoir » » est un excellent complément. D’ailleurs, l’article
« « Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares, Par Fethi Gharbi » » tombe bien.
https://www.mondialisation.ca/lultime-retour-des-barbares/5394869

Nous avons accès à la vue d’ensemble, nous tous, c’est sans doute cela qui atténuera nos divergences.
La Constituante Citoyenne.

* Mais le phénomène du syndrome de Stockholm peut-il avoir une dimension qui passe d’une génération à une autre, comme une forme de nostalgie "pathos". Société saine société aliénée. Et la façon de transmettre l’histoire dans l’éducation ?
Un documentaire important à mon sens, qui demeure actuelle :
Le stress portrait d’un tueur
https://www.youtube.com/watch?v=_sE7c52qzWk

En tout cas, pour moi, des individus come Macron (on peut se poser des questions sur sa femme sur le plan de la santé mentale.
À lire l’ouvrage de
Les manipulateurs sont parmi nous : Qui sont-ils ? Comment s’en protéger ?
Livre d’Isabelle Nazare-Aga
En complément du chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs.
Y a du stock en vue, comment intégré une vue d’ensemble et multidimensionnelle pour vraiment mettre un terme à ce système insoutenable. Nous avons un méta conditionnement de plusieurs milliers d’année et en même temps tout système tentaculaire quine cesse de se transformé sous nos yeux. Un exemple simple : passer du réflexe conditionné de la cigarette au réflexe conditionné du cellulaire. Un simple fait banale, mais qui nourri les profits des multinationales qui se aient des spécialistes en psycho.-expé. pour leur PUB envahissante qu’il faut ignorer systématiquement (un autre réflexe,mais auto-conditionné)
Donc conclusion, regarder de près l’article
https://www.legrandsoir.info/quand-la-conservation-de-la-nature-sert-de-couverture-aux-techno-sciences-mortiferes.html#forum166795

On est pas au bout...... Mais si nous savons proposer les solutions pertinentes à effet d’entraînement !

25/02/2020 00:53 par alain harrison

Bonjour.

Comment combattre efficacement le Cap... démocratiquement (Jaurès) :

Une forme d’action inspirante :

Voilà qui est inspirant pour développer de nouvelles instances sociaux-économiques ?

L’HISTOIRE DES SANS TERRE : L’ÉCOLE FLORESTAN FERNANDES 1/6
21 février 2020, 3:43
Filed under : Éducation populaire et développement de la culture, Formation, Histoire
Fernandes 1/6
Florestan FernandesL’Ecole Florestan Fernandes

Nous voudrions consacrer quelques posts au mouvement des paysans sans terre, plus connu sous ses abréviations MST.

« « – – Une chose intéressante est la méthode pédagogique. Il n’y a que 6 salariés (1 chauffeur et 5 cuisiniers pour 400 repas en moyenne avec les enseignants et les visiteurs), et 32 permanents bénévoles. Toute l’infrastructure matérielle est assurée par les résidents eux-mêmes qui participent à la vie collective de l’Université. Manière pour eux de contribuer à la construction et à la socialisation de la connaissance et de participer à la pérennité de l’Université. Ainsi, cours théoriques et mise en pratique vont de paire dans cette vie communautaire, contrairement aux autres universités « gratuites » mais qui ne sont accessibles qu’aux classes aisées.
– A ce jour, près de 20 000 étudiants ont bénéficié d’une formation depuis 2005… avec une participation féminine de 51 %.
– l’originalité de l’école est également son ouverture (gratuite donc) à toute personne venant d’autres pays : du cône sud américain bien sûr mais aussi de l’Asie, de l’Afrique et même d’Europe. » »

Mouvement sans terre du Brésil
https://mouvementsansterre.wordpress.com/2020/02/21/lhistoire-des-sans-terre-lecole-florestan-fernandes-1-6/

Un document à reconduire, et que les Gilets jaunes pourraient s’inspirer.
La gauche devra tôt ou tard se réveiller sur les alternatives pour la grande alternative.
Tous les communistes (du marxisme léninisme et la suite) Nous ne sommes plus en 1917, le libéralisme fut une aide (courte durée), elle est devenue une entrave. Mais le collectivisme forcé et idéologique étroit, personne n’en veut. Alors c’est à vous de démontrer que vous "évoluez". L’idée de base et non toutes ses interprétations et récupérations. D’ailleurs le capitalisme en a récupéré une partie avec une terminologie différente.
Krishenamurti : voir le faux du vrai et le vrai du faux. D’ailleurs une partie de cette expression est récupérée par le libéralisme, en tout cas ses employés de l’info et la PUB qui va avec (TV, radio canada).

25/02/2020 06:21 par alain harrison

« « « De son côté, Swann, la jeune militante, attend une issue positive à sa plainte. Une réponse, un soutien de la justice face à son trauma, face à cette blessure qui l’a laissée KO. Sans doute n’a-t-elle rien à attendre concernant ses cauchemars et insomnies. Elle doit s’occuper seule de les gérer, de les étouffer. Vivre avec cette scène, inscrite au fer rouge dans son subconscient. Les blessures « invisibles » sont aujourd’hui les impensées – et les impansées - des conséquences du maintien de l’ordre. « Ça me laissera des séquelles psychologiques, peut-être physiques, disait Lola, la jeune street medic. Mais je suis prête à ça ». » » »

La justice, comme l’état de droit, a démontré son incapacité à remplir son rôle, tout comme la police qui montre son vrai visage en remplissant les commandes du monde des affaires par état interposé. Ce n’est pas la démocratie le problème structurel, mais l’état de droit déviant. Macron est la suite logique de Sarkozy-Hollande, qui eux, après Chirac (la ligne de la Ve République ?), ont mis en place les conditions pour... Comment dire, on peut quasiment dire que la politique a connu une mutation drastique avec Macron. La 5e République, décidément, est à revoir ?
L’histoire a connu un tournant critique dans les années 80 (Thatcher-Reagan), la déréglementation. Gorbatchev était-il naïf ?
Nous pouvons prendre la mesure des effets de l’époque des Lumières-Révolution Française sur la suite de l’Histoire, mais nous ne pouvons que spéculer sur les conséquences de la déréglementation, ou bien, ne voyons-nous pas les effets effectifs et collatéraux sur l’ensemble, et ici, l’ensemble veut dire du Globe. La classe moyenne est sous influence de ce que j’appelle le Méta Conditionnement, qui se traduit par l’adaptation à un nouveau conditionnement. L’exemple banal du passage du conditionnement de la cigarette au conditionnement du cellulaire, nous donne une idée du phénomène pernicieux qu’est la manipulation (la PUB n’est pas anodine). Comment dire : le poisson, c’est dans l’eau qu’on le fait bouillir. Et ça prend quelqu’un pour allumer le feu.

25/02/2020 08:07 par alain harrison

Comment en finir avec les dictatures.

LIBÉRATION : QUAND LES MINISTRES COMMUNISTES CHANGEAIENT LA VIE
Vendredi, 23 Novembre, 2012
1944-1946 : pour la première fois, les communistes participent au pouvoir.

un peuple vigilant. Rien ne pourra se faire sans vous. Le changement n’est pas qu’une affaire de lois. Il réclame votre participation dans la rue, la cité, l’entreprise. Il demande vos mains ! »

Cet appel s’accompagne d’une forte présence sur le terrain, qui rompt avec la politique clanique et électoraliste de la IIIe République. François Billoux le rappelle dans son livre, Quand nous étions ministres : «  L’essentiel du temps de nos ministres se passait en réunions directes au cœur des entreprises, dans les hôpitaux, les municipalités. Il s’agissait de vraies discussions, où les gens apportaient leurs propositions, leurs solutions.  » Les premiers pas d’une démocratie participative qui aboutit à la création de 138 caisses de Sécurité sociale gérées par les travailleurs.

Même exigence au ministère de la Production industrielle, où Marcel Paul, le jour de son investiture, s’adresse ainsi aux hauts fonctionnaires : «  On ne vous paie pas pour que vous m’indiquiez les articles du Code m’interdisant de réformer, mais pour y trouver ceux qui vont me le permettre !  » Et les électriciens et gaziers, devenus par le biais de la nationalisation, selon les mots de Paul, «  acteurs, citoyens, gérants de leur entreprise  », redonneront à la France l’énergie qui lui manquait.

https://www.humanite.fr/tribunes/liberation-quand-les-ministres-communistes-changeaient-la-vie-509339

Le programme du CNR dépassé ?
Il est la modernité, versus le capitalisme,enfant des rois de droit divin qui cumulaient les richesses du peuple serf.

Personne attachée à une terre, dont les biens et le travail appartiennent au propriétaire de cette terre (seigneur, roi, communauté religieuse) envers qui elle a des obligations. Il y a quelque analogie entre le client des époques antiques et le serf du moyen âge.
SERF : Définition de SERF

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