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Au crépuscule de la Cinquième ou Chronique du règne (d’un) débutant.

8 mai 2017, l’image frappe les esprits. Emmanuel Macron et François Hollande côte à côte, tel le père et le fils. La continuité « républicaine » des Président-Rois est en marche. Image solennelle issue de la monarchie, on en reviendrait presque au « le Roi est mort, vive le Roi ! ». Image qu’on aurait pu éviter en se donnant l’objectif de la Sixième République, l’Histoire s’écrit au jour le jour, mais elle peut être en ligne de mire le 11 juin prochain.

Donc voilà, c’est fait, le peuple de France a un nouveau Président-Roi. Hier, Emmanuel Macron a été élu, plus comme vote contre le F-Haine et que pour ses idées et son programme. Et sans surprise, sa victoire c’est changée en Sacre Royal dans la cour du Palais du Louvre, symbole cher à Louis-Napoléon Bonaparte et son Oncle Napoléon Ier. Quel bel écrin pour ce nouveau « Souverain » qui veut régner tels les monarques, par Ordonnance. Et quelle mise en scène Royale de cet Emmanuel Macron sortant seul du Palais Royal qu’est le Louvre pour se présenter au Bon Peuple de France… Image actuelle et pourtant rappelant la lignée des Rois de France. Bref, une négation des acquis de nos ainés, et une République en déclin mais qui refuse de laisser place à la République du Peuple, la Sixième.

Bref, on y est. Nous les progressistes, la vraie gauche qui propose une alternative, nous savons tous que nous devons nous préparer. Nous préparer à prendre la rue et à battre le pavé. La République n’attend pas et souffre en silence. Quant à la marche vers la destruction sociale, elle se fera au pas de charge à coup d’ordonnances dès cet été, quand le peuple profite de ses vacances estivales bien méritées. Nous devons donc tenir le terrain et ne pas le lâcher.

Premier objectif, les législatives. Nous devons faire entrer à l’Assemblée notre majorité insoumise. Nous devons avoir un maximum de députés crédibles, prêts à prendre réellement leurs responsabilités face au peuple, et mettre en défaut le Président-Roi en ne lui permettant pas de mener sa politique destructrice ! Mais aussi en menant une lutte permanente et implacable pour porter notre programme. De là, nous la gagnerons notre constituante. Notre lutte ne souffre aucune erreur. Dans nos rangs, mettons en avant ceux qui par leurs luttes et leur militantisme seront en position de mener le pays vers les jours heureux. Tous ces syndicalistes, associatifs et lanceurs d’alertes, qui sont depuis le premier jour autour de Jean-Luc Mélenchon, ont toute légitimité à nous représenter à l’Assemblée Nationale et à être nos fers de lance dans la période qui s’ouvre. Osons, l’insoumission, seul remède pour relever notre République et construire les conditions d’arriver à la Sixième.

Je pense à mes amis, Philippe Juraver, Mehdi Kemoune, Karine Monségu, Laurent Courtois, Lionel Burrielo, Thomas Domenech, Céline Boussié, Jérôme Flament… Tous des syndicalistes, des lanceurs d’alertes candidats de la France Insoumise. Mais aussi à tant d’autres qui sont ou auraient été en aptitude de mener ce combat ! Et, qui plus est, le mèneront que ça soit à l’Assemblée ou dans la rue. Nul n’est indispensable, mais tant sont irremplaçables dans la période qui s’ouvre. Il nous reste un mois pour mener la campagne des législatives à la victoire. Alors donnons-nous en les moyens ! La lutte ne souffre aucune erreur et aucune hésitation. A l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon et ses 7 000 000 d’électeurs ont mis la France Insoumise en position de force. Nous sommes la première force de gauche et d’opposition à l’ultra-nationalisme et l’ultra-finance ! Alors donnons-nous les moyens de transformer l’essai ! L’investissement de tous doit être total pour mener une campagne intense dans le peu de temps qu’il nous reste. Je sais que mes camarades et amis se donnent déjà plus qu’à fond depuis des mois, alors répondons leur, avec les candidats en tête, c’est leur rôle mais aussi leur devoir, en nous mettant en ordre de bataille ! Si en Février 2016, nous avons été cinquante à lancer ce premier appel coordonné par Philippe, syndicaliste et porte-parole auprès des luttes, c’est que nous croyions en l’énergie des Insoumis ! Et nous y croyons toujours plus fort !

Alors Adelente Compañeros, la lucha sigue ! Allons-y à fond ! La victoire est à notre portée, et nous pouvons mettre fin à cette Monarchie-Présidentielle dès les 11 et 18 Juin prochain.

L’heure du Peuple arrive ! Et avec elle, les jours heureux et le goût du bonheur !

Kevin KIJKO

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COMMENTAIRES  

10/05/2017 08:17 par toff de aix

hum hum... *toussotements discrets dans l’assistance*...

 "au fait, c’est qui qui n’arrive pas à accorder ses violons pour les législatives, m’sieur ?"
 "comment ça ? J’avais cru lire qu’il y avait un apaisement des tensions ???"
 "ben non, manifestement. Est-ce que ça veut dire que la seule fenêtre de tir qu’il reste au pays, d’éviter la destruction de son système social, risque d’échapper au peuple, car FI et PCF sont INCAPABLES de mettre leurs ego de côté ?"

 "..."

10/05/2017 09:27 par babelouest

Les révolutions se font-elles dans le cadre douillet de bureaux de vote souvent spartiates, mais sans danger ?

La Grande Révolution française, la vraie, a commencé le 10 août 1792 par l’attaque des Tuileries. C’était un petit peu moins consensuel.

10/05/2017 11:54 par Thierry_M

Je suis entièrement d’accord, Macron a mis en scène tous les symboles de la monarchie.
Mais, le plus importants n’apparaît pas encore aux yeux de tous, c’est le rôle de Brigitte, son épouse pour qui le rôle de « reine mère » n’est pas négociable pour le monarque.

10/05/2017 17:35 par Irae

Enfin heureusement le ridicule ne tue pas si non on repartait pour une nouvelle élection pestilentielle

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