Communiqué de presse
Dans le cadre du débat national sur les nanotechnologies, une réunion publique sur les nanotechnologies s’est tenue à Caen le jeudi 10 décembre. Alors que partout la Commission particulière du débat public Nanotechnologies - organisatrice de la réunion - affirme que "le débat est ouvert à tous", il est apparu indiscutable que toute forme d’opposition n’était pas la bienvenue à Caen. Pour empêcher toute contradiction et un réel débat, sept agents de sécurité appuyés par une quinzaine de gendarmes mobiles et autant de policiers étaient chargés de filtrer les entrées et d’empêcher les indésirables contradicteurs et opposants aux nanotechnologies de participer à cette réunion publique et d’exprimer leurs interrogations et leurs craintes légitimes.
Comme pour le nucléaire ou les OGM, les autorités organisent avec hypocrisie des débats publics sur les nanotechnologies main dans la main avec les industriels et acteurs en ce domaine, alors que tous les choix en la matière sont entérinés depuis des années. Mise à part d’éventuelles utilisations médicale, les nanotechnologies sont déjà présentes dans nos vies (cosmétiques, matériaux de construction, textiles, moyens de surveillance des populations, etc) sans qu’aucune recherche longue, indépendante et objective sur les risques pour l’humain et l’environnement n’ait été menée. Le marché qu’elles représentent (des dizaines de milliards d’euros par an) expliquerait-il ce silence ? Il semblerait que le culte d’un progrès coûte que coûte ait un prix !
Attac 14 dénonce :
_l’absence de réelle démocratie et d’information objective autour des nanotechnologies, leurs enjeux, leurs utilisations et leurs risques ;
_l’absence de légitimité du débat en cours et sa fermeture à toute forme d’opposition.
_l’utilisation de ces nanotechnologies sans connaissance des risques précis qu’elles entrainent.
Nous exigeons un moratoire sur l’utilisation militaire et industrielle de ces technologies, ainsi qu’un réel débat public.
Attac 14, Association pour la taxation des transaction et l’action citoyenne
Caen, le 11 décembre 2009
contact presse :
Maxime Blacher (co-président d’Attac 14)
max.b@attac.org / 06.75.81.70.03