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Réquisitionnés de force dans des conditions déplorables, les élèves infirmiers manifestent

Vidéo AFP du 5 novembre 09 de la manifestation des élèves infirmiers contre leur réquisition forcée face au ministère de la santé via le site du Nouvel Observateur.

Ces volontaires désignés d’office n’ont d’autre choix que d’obtempérer !

Saviez-vous que les étudiants infirmiers de troisième année sont réquisitionnés pour vacciner contre la grippe A ? Peu de gens le savent. Depuis le 12 novembre, jour du lancement de la campagne de vaccination massive contre la grippe, les étudiants infirmiers sont réquisitionnés par arrêté préfectoral pour vacciner. Concrètement, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) les appèle, souvent la veille, pour qu’ils se rendent sur un lieu de vaccination par tranches horaires de quatre heures.

« Allo ? Bonjour, vous êtes réquisitionné demain de 16 à 20 heures dans le gymnase du deuxième. Merci, au revoir. » C’était le coup de fil de la DDASS. Je suis en stage de nuit. Après quelques heures de sommeil, je me rends à l’endroit indiqué : une salle de basket-ball dans un gymnase avec des postes de soins aménagés. Ce sont d’autres étudiants infirmiers, qui ont déjà été réquisitionnés qui m’expliquent ce que je dois faire. Il y a bien là un infirmier, un vrai, mais il est aussi perdu que moi. C’est un infirmier scolaire réquisitionné. Quant au médecin, il n’y a plus qu’un interne en médecine, réquisitionné aussi, qui ne sait même pas ce qu’il doit faire. Mes collègues m’expliquent comment mélanger l’adjuvant et le vaccin et remplir dix seringues avec le mélange. Puis, je dois vacciner et informer, expliquer. Quoi ? Je n’ai pas vraiment réponse à tout. Je dois aussi remplir deux feuilles par personne vaccinée, le côté administratif que je découvre. Dans le gymnase il n’y a pas de point d’eau « sauf en dessous » me dit une étudiante. Heureusement nous disposons de solutions hydro-alcooliques et de gants. Il semblerait que ce soit un luxe. Dans certains centres de vaccinations, des collègues m’ont rapporté qu’il n’y avait pas de gants « retard de livraison », leur a-t-on dit.

Quand je retourne en stage le lendemain, personne n’est au courant à l’hôpital que les étudiants de troisième année sont réquisitionnés pour vacciner. On me regarde de façon suspecte, comme si je mentais. On exige de moi un document justificatif, mais je n’ai rien, je ne peux que dire aux infirmières du service qui m’encadrent, d’appeler la DASS si elles doutent. Personne ne sait qu’on nous réquisitionne, ni dans quelles conditions.

Nous sommes en fin de cursus. Nous avons un mémoire à rédiger et à rendre mi-décembre. Nous révisons également pour un examen écrit final qui porte sur les trois ans d’études et qui a lieu en décembre également. Après les stages, nous avons des modules optionnels à présence obligatoire. Puis d’autres stages et le Diplôme d’État Infirmier que nous passons au mois de mars 2010. S’ajoutent les réquisitions. Nous pouvons l’être à tout moment, désormais le dimanche aussi, la semaine jusqu’à 22 heures et aussi pendant les vacances, y compris le jour de Noël et du Nouvel An, nous a-t-on dit. Nous n’avons donc pas le droit d’avoir une vie familiale, sociale, une vie tout court.

Nous ne savons absolument pas ce qui risque de nous arriver si par malheur, nous n’avons pu répondre à une réquisition. Les rumeurs, les menaces de sanctions sont nombreuses et inquiétantes : interdiction de se présenter au Diplôme d’État, interdiction d’exercer la profession, interdiction de devenir fonctionnaire... Toutes plus anxiogènes les unes que les autres, mais personne n’est en mesure de nous dire ce que nous risquons vraiment. Nous ne savons rien, rien sur nos conditions de réquisitions, rien sur le vaccin lui-même, sauf les informations passées par le prisme des médias, mais nous n’avons eu aucune formation/information au sujet de ce que nous injectons. Ethiquement, nous jouons l’ambiguïté : parfois nous vaccinons alors que nous ne sommes pas nous-mêmes vaccinés. Que répondre aux gens inquiétés par des rumeurs ? Comment les informer convenablement ?

Sachez donc que vous êtes vaccinés par des étudiants débordés, excédés, à qui on demande de finir leurs études normalement avec mémoire à rédiger, examens, cours, stages, qu’on menace de tous les maux s’ils ne vaccinent pas, corvéables à merci, disponibles le dimanche et pendant les vacances.
Et personne ne sait cela, personne ne connaît nos conditions de réquisitions, personne ne sait dans quel marasme de manque d’informations nous nous trouvons et à quel point nos études sont compromises par ces réquisitions chrono-phages. Désormais, vous le saurez.

Lorsqu’on lit d’autres témoignages, on se demande où cela va aller !

par contre chose nouvelle depuis hier, les étudiants infirmiers non vaccinés en stage au CHU de Bordeaux doivent quitter leur stage dès lundi soir. En effet, il faudra désormais être vacciné pour aller en stage au CHU à partir du mois de janvier seulement !

Est ce normal que l’on nous oblige a faire un vaccin non obligatoire sous peine de ne plus avoir de stage ???

Est ce une façon de nous empêcher d’aller en stage pour nous mettre a contribution dans les centres de vaccinations ???

La question est posée...

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L’Etat voyou
William BLUM
Quatrième de couverture « Si j’étais président, j’arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les États-Unis. Définitivement. D’abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d’autres victimes de l’impérialisme américain. Ensuite, j’annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j’informerais Israël (…)
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"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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