RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Le président légitime du Honduras, Manuel Zelaya, est de retour !

A peine un bandeau déroulant sur BFM, volontairement ambigu en utilisant le terme de « président déchu » pour citer l’extraordinaire apparition du président hondurien dans la capitale dont il avait été chassé par les putschistes il y a presque trois mois.
Sur Itélé, pris de panique, le bandeau avait une allure folle, quasi illisible.

Mais sur TéléSur, en direct live if you please, on retrouve un flash spécial quasi continu sur le sujet qui ébranle le continent américain et va contribuer à secouer le Monde.
Et pour cause :
 Le président hondurien Manuel Zelaya est actuellement à Tegucigalpa, la capitale, dans l’ambassade du Brésil.
 Le Brésil, depuis le siège de l’OEA, a explicitement réclamé aux putschistes, dit gouvernement de fait, de veiller à la sécurité de Manuel Zelaya et son retour à la présidence, sous la protection de l’ambassade du Brésil, conformément aux droits diplomatiques internationales. La fermeté du ton déconseillait vivement de braver la réaction brésilienne.
 L’OEA après s’être réunis d’urgence a émis une résolution officielle indiquant sa prise de connaissance des faits et la demande au gouvernement de facto de veiller à la sécurité et à l’intégrité physique du président et à oeuvrer avec la même vigueur à une solution pacifique amenant au retour à la présidence du président Manuel Zelaya.
 IH10 à Paris, le président de fait Michelitti, affirme que sa présence ne change rien à la réalité indiquant sa destitution par la cour suprême du 28 juin dernier. Le tableau est assez triste avec un gouvernement et état major faisant bloc derrière ce président affirmant le caractère intérieur de la situation. Avertissement avant fermeté ? Les ambassadeurs des différents membres de l’OEA sont quasis unanimes à exiger le retour dans ses fonctions du président abusivement destitué.
 Pendant ce temps la capitale et le quartier de l’ambassade du Brésil se noircissent de monde venu de partout. Des cars se mettraient en branle de tout le pays pour rejoindre la capitale.
 Le président costaricain Monsieur Arias à rencontrer Madame Clinton (aura-t-il été convoqué ?) sur un travail d’enlisement qui échoue.

L’édition des « Manières de voir » de ce mois titre sur un « Monde qui bascule ».
Sous nos yeux, aujourd’hui en Amérique Centrale et à Washington.
Ce n’est pas simplement un nouveau coup d’état de plus qui échoue, comme en 2002 au Venezuela. Non seulement le peuple, soudainement uni par le viol de sa représentativité, s’est soudé autour du président et son retour tant au pays qu’aux affaires mais, malgré le travail de sape diplomatique des USA et leur département d’état, le soutien international du continent a inversé le rapport de force au profit du peuple hondurien.
Surtout (nous assistons, sinon à la naissance, du moins à l’émergence d’un géant) le Brésil, en participant activement au retour du président exilé jusque dans la capitale, c’est-à -dire à l’échec patent et public des USA, vient de se présenter comme concurrent diplomatique de taille critique. Si le président hondurien Manuel Zelaya retrouve ses fonctions et prérogatives, le Brésil prendra alors une dimension supplémentaire à celle de nouveau géant commerciale.

Le BRIC enfonce son clou dans le système unipolaire de partage colonial de zones d’influence. A Washington, la toiture brûle. Du moins semble-t-elle brûler.

URL de cet article 9185
   
Indignez-vous ! par Stéphane Hessel
Présentation de l’éditeur « 93 ans. La fin n’est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! » Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l’expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948, élevé à la dignité d’Ambassadeur de (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Il y a une idée sur laquelle chacun semble d’accord. « Vaincre Daesh », comme l’a exprimé le secrétaire d’Etat Tillerson. Laissez-moi poser juste une question : Pourquoi ? Il est temps pour Trump d’être Trump : extrêmement cynique et imprévisible. Il lui faut vaincre Daesh en Irak. Mais pourquoi en Syrie ? En Syrie, il devrait laisser Daesh être le cauchemar d’Assad, de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah. Exactement comme nous avons encouragé les moudjahidines à saigner la Russie en Afghanistan. »

Thomas Friedman, « In Defense of ISIS », New York Times, 14 avril 2017.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.