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GABON : Un candidat accuse la France de couvrir le coup d’Etat

Selon nos sources, les autorités françaises ont anticipé le fait que la continuité du système PDG causerait la mort d’un millier de Gabonais. Nous en avons une première illustration en ce moment même à Port-Gentil. Le sang des gabonais a commencé à couler parce que nous n’acceptons pas le coup de force, parce que nous n’acceptons pas le coup de force électoral et parce que, comme tous les êtres humains, nous voulons vivre libres et mener une existence normale sur une terre enfin normalisée (cf mon discours du inaugural lors du Forum de Reims le 4 avril 2009). Aujourd’hui des gabonais tuent des gabonais et nous sombrons peu à peu dans une spirale infernale.

Le 5 juin 2009, à l’Assemblée Nationale française, j’ai appelé la France à faire preuve de compréhension envers les Peuples Africains, à commencer par le Peuple Gabonais, car nous ne sommes pas des primates à peine évolués mais des personnes à part entière qui, de surcroît, ont payé le prix de la liberté du Peuple Français. En rappelant la célèbre formule d’André Malraux qui, en rendant hommage au résistant Jean Moulin lors du transfert de ses cendres du Panthéon s’était écrié : "Entre ici Jean Moulin !", je pensais du fond de mon coeur que la France Libre allait comprendre l’aspiration des Africains en général, et des Gabonais en particulier, à vivre libérés.

je suis au regret de le dire mais, ce soir, la France me déçoit et déçoit le Peuple Gabonais. Nous avons le sentiment que le sang d’un Gabonais ne pèse rien devant un baril de pétrole. La France a choisi de couvrir, en le niant, le coup de force électoral au Gabon, organisé avec l’aide de Robert Bourgi, un mafieux international qui s’est déjà tristement illustré en RDC - l’ex Zaïre - auprès du maréchal MOBUTU et qui, malgré ses échecs, est prêt à recommencer au Gabon pour 30 ou 40 ans de plus.

Aujourd’hui à Port Gentil, on tue des Gabonais comme on tue des singes dans la forêt. Et ce faisant la France Eternelle que nous aimons prend la lourde responsabilité de se voiler la face et de persister dans son autisme politique.

Si la France perd son âme et laisse tuer les Africains, je le dis solennellement, elle perdra le Gabon comme elle est déjà en train de perdre la Côte d’Ivoire. Les tueries à venir, celles du Peuple et celles des leaders que nous sommes, n’empêcheront pas la destruction progressive de la françafrique et la disparition de l’influence française sur l’Afrique francophone. Les intérêts français ne seront pas préservés dans le renoncement à l’éthique et à la morale internationale.

Je l’ai dit également au Forum de Reims le 4 avril dernier : les enfants des anciens indigènes, ceux dont les morts reposent dans la terre de l’est de la France, réclament un retour d’ascenseur. Nos pères ont libéré par deux fois la France de la servitude, elle nous doit au minimum que nous soyons enfin libérés de l’esclavage, de la dictature, de la corruption et de la mauvaise gouvernance.

L’enrichissement à venir de millions d’Africains, et l’apaisement social qui va avec, réduira l’émigration vers l’Europe, il créera une nouvelle classe moyenne et de nouveaux consommateurs performants, la crise financière internationale sera réduite, la part qui revient au Gabon étant mieux gérée, les multinationales seront plus performantes et le sentiment anti-français baissera dans notre sous-région.

Moi, Bruno Ben MOUBAMBA, j’accuse la France d’être derrière le coup d’Etat en cours au Gabon et je dis au Président français Nicolas Sarkozy qu’il n’est pas dans l’intérêt de la France d’agir comme elle le fait pour le moment.

Nous sommes contraints d’admettre, avec horreur et écoeurement face aux morts, face au sang qui a commencé à couler au Gabon, que notre problème ne s’appelle pas seulement Ali Bongo Ondimba ou Pascaline Sérine Bongo. Notre problème au Gabon s’appelle aussi Total, Areva, Eramet, Bolloré, etc.

Je l’affirme parce que la France, ce grand pays, peut supporter la vérité. Je l’affirme parce que je n’ai pas l’intention de vendre mon âme pour plaire à on ne sait qui pour on ne sait quoi. Je l’affirme parce que je crois du fond de mon coeur que la seule solution est un nouveau partenariat gagnant-gagnant.

Ma francophilie n’est plus à démontrer. J’aime la France de Clovis à Victor Hugo en passant par l’Abbé Pierre, sans oublier de Gaulle ou Mitterrand, mais je n’accepterai jamais le comportement des réseaux français de l’ombre qui salissent l’âme de la France, Patrie des Droits de l’Homme, qui organisent en sous main la confiscation de la démocratie, le massacre d’un Peuple et la fin de l’espérance pour toute une génération.

Que les français fassent ce qu’ils veulent, qu’ils nous traitent comme ils l’entendent, mais nous refusons de céder devant le coup d’Etat électoral et nous ne craignons pas la mort.

L’Histoire jugera entre nous et les autorités françaises qui ont laissé, dans un silence assourdissant, Robert Bourgi et ses "amis" organiser la mort de l’espoir au Gabon.

Bruno Ben Moubamba, candidat à la Présidence de la République Gabonaise
www.moubamba.com

http://twitter.com/BenMOUBAMBA

Gabon : 00 241 07 07 63 66
France : 06 88 12 88 21

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Point de non-retour
Andre VLTCHEK
LE LIVRE : Karel est correspondant de guerre. Il va là où nous ne sommes pas, pour être nos yeux et nos oreilles. Témoin privilégié des soubresauts de notre époque, à la fois engagé et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d’ivresses, le narrateur nous entraîne des salles de rédaction de New York aux poussières de Gaza, en passant par Lima, Le Caire, Bali et la Pampa. Toujours en équilibre précaire, jusqu’au basculement final. Il devra choisir entre l’ironie de celui qui a tout vu et (…)
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(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
président de l’Assemblée Nationale de Cuba
Allocution lors de l’inauguration de la statue de John Lennon à la Havane, Décembre 2000

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