Grenoble, le 9 juin 2009.
Dimanche 8 mars 2009 dans l’après-midi, avec 3 camarades, nous attendions avec beaucoup d’espoir, mais aussi d’inquiétude la position définitive du NPA par rapport au front de gauche. Position qui devait être discuté lors du premier Conseil Politique National du NPA à Saint-Denis.
Autant les militants UMPS pouvaient espérer (on verra pourquoi) des cavaliers seuls du NPA et du front de gauche, autant nous peuple de gauche le redoutions. Nous espérions encore en début d’après-midi une campagne main dans la main PG-PCF-NPA comme en 2005. Avec une bonne dynamique on pouvait même espérer passer devant le PS.
Les membres du NPA (à l’exception de la Gauche Unitaire de Christian PICQUET) dans leur grande majorité en ont décidé autrement. On ne refait l’histoire, mais à la lumière des résultats du scrutin du 7 juin, si les listes NPA et Front de Gauche avait fusionné, les résultats auraient été les suivants :
Nord-Ouest 2 élus au lieu de 1. Ouest 1 élu au lieu de 0. Est 1 élu au lieu de 0. Sud-Ouest 2 élus au lieu de 1. Sud-Est 1 élu Massif-Central Centre 1 élu au lieu de 0. Ile de France 1 élu Outre-Mer 0 élu
Soit 9 élus au lieu de 4
Avec 11% des suffrages (sans compter une probable dynamique) la vrai gauche aurait été très proche du PS. Par exemple Christine POUPIN, Jacques GENEREUX, Yvan ZIMMERMANN, Myriam MARTIN, Christian NGUYEN aurait été élus. Avec une autre configuration Raoul-Marc JENNAR aurait pu aller à Strasbourg secouer la sinistre assemblée.
Note : Si Lutte Ouvrière avait rejoint le front, l’Ile de France aurait eu 2 élus au lieu de 1. (Eric PECQUEUR ou Nathalie ARTHAUD aurait pu en profiter.)
A quelles listes aurait-été pris ces élus ?
4 UMP (dont Brice Hortefeux), et 1 Europe Ecologie. (2 Europe Ecologie dans le cas d’une alliance PG+PCF+NPA+LO)
L’UMP nous dit donc merci.
Il n’est pas question ici de faire porter la responsabilité de la désunion sur tel ou tel. Nous sommes tous, chacun à notre niveau, responsables. Je souhaite juste montrer que nous crevons de querelles d’égos, de batailles d’appareil, de stratégie politique à 2 balles. Nous crevons d’un manque d’espoir, du manque d’une alternative. Je suis intimement persuadé que ni le Front de Gauche, ni le NPA ne sont en mesure seul de l’incarner. Arrêtons de jouer le jeu du MEDEF et de ses domestiques de l’UMP.
Je finirai par rappeler le message de Raoul-Marc Jennar devant Versailles le 4 février 2008 alors que l’UMP/MODEM/VERTS/PS crachait sur le peuple en violant son vote du 29 mai 2005. "Le plus dur maintenant, c’est de réaliser l’union." Ce jour là dans la rue on trouvait côte à côte, outre José BOVE et de nombreux communistes, Jean-Luc MELANCHON et Olivier BESANCENOT.
Le Manifeste du Parti Communiste se ternime par "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous." Comprenne qui pourra.