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[Guadeloupe] CONTRE-ENQUÊTE : L’AFFAIRE LAUTRIC, UNE AFFAIRE GÊNANTE POUR LE POUVOIR ?

Jimmy Lautric a 32 ans. Depuis plus d’un mois-et-demi, il est cloué sur un lit d’hôpital après avoir été très sérieusement blessé par balle à la jambe, le soir où jacques Bino a été assassiné.

1° Quelques minutes de plus et il serait mort

Pointe-à -Pitre, le 17 février au soir, Jimmy et Jacques Bino sont tous deux dans la foule qui assiste au meeting que le LKP tient devant le Palais de la Mutualité.Ils ne se connaissent pas. Alors qu’il rentre chez lui un peu plus tard par le boulevard Légitimus, Jimmy observe un attroupement sur le trottoir d’en face, devant la bijouterie « Tout l’or du monde ». Curieux, il traverse le boulevard et s’approche. Alors qu’il n’est qu’à une petite vingtaine de mètres de la bijouterie, il entend une détonation dans son dos. Une balle de gros calibre vient de lui traverser la cuisse. « J’ai paniqué, j’ai retraversé le boulevard Légitimus en courant et je me suis réfugié dans la cité Henri IV, où je connais beaucoup de monde. » Il ne sait pas encore que Jacques Bino a été abattu dans cette même cité quelques instants plus tôt. L’artère fémorale sectionnée, il perd beaucoup de sang et s’écroule quelques dizaines de mètres après avoir été touché. Ce sont des amis qui le reconnaissent et le ramassent. L’un d’eux approche aussitôt son scooter, ils le hissent sur la selle et le conduisent aux urgences où il est immédiatement pris en charge. Quelques minutes de plus et il serait mort. A son arrivée au CHU, Jimmy avait perdu quatre litres de sang et n’avait plus que quatre de tension. Un vrai miracle qu’il soit toujours en vie. Si ses amis avaient traîné ou s’ils avaient préféré appeler une ambulance, il reposerait, à cette heure-ci, six pieds sous terre, car rappelons qu’à Henri IV, les pompiers ne sont arrivés auprès de Bino que trois heures après qu"ils ont été appelés au secours.

2° Le casse de la bijouterie

Malgré l’omerta qui pèse sur ce qui s’est passé ce soir-là , Chien Créole a retrouvé des témoins qui assistaient en simples spectateurs au casse de la bijouterie et qui ont accepté de témoigner sans me donner leur nom. Selon eux, profitant du fait que le boulevard était bloqué, des jeunes s’en sont pris au rideau de fer de la bijouterie. Ce n’était visiblement pas des professionnels et il leur a fallu près d’une heure et demi pour parvenir à leurs fins !

Ils essayaient de forcer le rideau avec un objet puis repartaient en chercher un autre ; le tout sous le regard amusé d’une bonne centaine de badauds. « Ca se passait dans une ambiance bon enfant », me confiera un témoin.

Pendant ce temps-là , la police aurait essayé à plusieurs reprises d’accéder sur les lieux sans succès. Seule une ambulance du SAMU est parvenue à passer les barrages. Les pilleurs lui ont même fait de la place pour qu’elle tourne vers la cité Henri IV. Depuis un bon moment des échanges de coup de feu y avaient lieu entre des jeunes et des policiers de la BAC. Estimant que leur sécurité n’était pas assurée à l’intérieur, les urgentistes ont rebroussé chemin. La tentative d’incursion de ce véhicule du SAMU dans la cité donne à penser que Jacques Bino avait déjà été abattu depuis au moins une dizaine de minutes à ce moment-là .

3° Un commando que personne n’attendait

Quand enfin les casseurs improvisés ont réussi à éventrer le rideau de fer, certains se sont faufilés à l’intérieur. C’est alors qu’ils ressortaient les mains pleines qu’un premier coup de feu a retentit, certainement celui qui a atteint Jimmy à la cuisse, alors qu’il s’approchait. Tout le monde s’est retourné stupéfait et a découvert quatre hommes à moto, tous vêtus de noir de la tête au pied, armés de fusils à pompe. Un deuxième coup de feu a été tiré qui n’a pas fait de victime. Montrant beaucoup de sang-froid et de détermination, le commando a (...)

La suite à lire sur www.chien-creole.blogspot.com

(à diffuser le plus largement possible)

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Circus politicus
Christophe Deloire, Christophe Dubois
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, les Français sont saisis d’angoisse à l’idée que la fête électorale débouchera sur une gueule de bois. La crise aidant, la politique se révèle un théâtre d’ombres où les signes du pouvoir servent surtout à masquer l’impuissance. Qui gouverne ? Qui décide ? Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. (…)
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Le déficit de l’Etat était l’objet même de spéculations. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or chaque emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans des conditions toujours plus défavorables.

Karl Marx
La lutte des classes en France. 1850

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