Comité des Sans Papiers 59 - Lille -
Le CSP 59 a participé à toutes les mobilisations demandant d’abord la fin
des poursuites et ensuite la libération de José Bové.
Ce n’est pas seulement
par solidarité que nous nous sommes sentis concernés. C’est d’abord parce
que nous sommes conscient que la lutte que mène José et la Confédération
paysanne est exactement la même que la notre.
C’est aussi parce que ceux qui
veulent criminaliser les militants syndicaux sont les mêmes que ceux qui
nous poussent à vivre dans la clandestinité afin de pouvoir disposer d’une
main d’oeuvre taillable et corvéable à merci.
C’est enfin parce que José a
dès le début de notre combat en 1996 été à notre côté et qu’il n’a pas
ménagé son temps et son énergie pour soutenir notre lutte.
Les sans-papiers sont le résultat d’une exploitation scandaleuse des pays
pauvres par les gouvernements des pays riches au service des grands groupes
industriels. Par le Biais de la banque mondiale, de ses Plans d’Ajustements
Structurels (P.A.S), des conditions de crédits meurtrières, des exigences de
suppression des services publics, des politiques ultra-libérale, etc. des
millions de petits paysans de nos pays d’origines ont été ruinés et une
misère sans précédent s’est installée dans les pays du tiers-monde.
Ce sont
ces même grands groupes industriels qui aujourd’hui attaquent l’agriculture
française afin de la mettre au service de leurs profits.
Oui camarades de la
confédération paysanne, ce qu’ils ont fait chez nous en produisant misère et
désespoir, ils le mettent aujourd’hui en oeuvre pour vous détruire. Ce sont
les mêmes, ce sont les mêmes politiques, notre combat doit être le même.
La seconde raison de notre engagement pour la libération de José Bové est
que le même Gouvernement qui veut aujourd’hui criminaliser les militants
syndicaux, traque, expulse, maltraite des hommes et des femmes qui n’ont
commis qu’un seul " crime " : celui de vouloir vivre. José est attaqué parce
qu’il défend la vie, nous sommes maltraités parce que nous voulons
simplement vivre. Pour cela aussi notre combat est le même.
Enfin nous ne pouvons oublier qu’au début de notre lutte, alors que peu de
force ne comprenait nos revendications, José fut un des premiers à
comprendre que nous étions dans le " même bateau ".
Sans-papiers et paysans de la confédération paysanne nos ennemis sont
communs, notre lutte doit être commune.
Lille, le 30 juin 2003
CONTRE LA REPRESSION ANTI-SYNDICALE, LIBERTE POUR JOSE BOVE, SOLIDARITE
AVEC LES SANS-PAPIERS, RASSEMBLEMENT MERCREDI 2 JUIN 18H PLACE DE LA
REPUBLIQUE - LILLE
Contact : Tel. : 06.80.57.50.61 - fax :
03.20.56.13..37
posté mardi 1er juillet 2003 à 17:24
Source Indy Lille