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Mais qu’est-ce que la justice ?

Ce texte nous a été envoyé par PETROV Pavel.

Je vous écris, car j’ai longtemps réfléchi à la question, et je me suis rendu compte que notre système de justice ressemble à du banditisme organisé à l’échelle nationale, en toute légalité. Je m’explique.
On peut tout d’abord considérer l’enfermement comme solution pour éviter que des individus dangereux pour la société puissent perpétuer leurs actes. Personne ne veut voir des violeurs ou des tueurs se promener à coté de leurs enfants. Mais on oublie trop souvent qu’avant d’arriver à de tels actes, beaucoup ont commencé par de simples bêtises de jeunesse et ont fini dans un commissariat de police.
Ces individus "dangereux", n’étaient en réalité dangereux que pour eux-mêmes, et n’avaient peut-être fait de mal à personne en particulier (ou alors il faut m’expliquer quelle nuisance on peut apporter à une personne, en fumant un joint, seul, dans la nature).
Si à l’époque, ces personnes n’avaient rien à reprocher à la police, un séjour dans une salle de 6 mètres carrés retourne les esprits. Je pense que l’on peut parler de séquestration légitimée par l’état. Cette rétention forcée forge une haine envers la société, qui peut éclater dangereusement dans l’avenir.
En voulant écarter ces personnes de la société "normale", c’est-à -dire celle qui est profitable au pouvoir en place, on en fait des bombes à retardement. Au lieu d’essayer de comprendre la raison de leurs actes et de les aider, car une personne au comportement agressif (contre elle-même ou contre d’autres) réclame inconsciemment de l’aide, on leur apporte un préjudice moral, et on les conforte dans l’idée que la société est privative de liberté et agressive envers eux (ce qui devient par la suite, vrai).
Alors, qui a un comportement agressif, et lequel des deux (délinquant ou policier), contribuera le plus à déstabiliser la cohésion sociale ? Le policier, et l’institution judiciaire et administrative qui le soutient. Dans les deux cas, les personnes peuvent porter des armes, dans les deux cas, ils peuvent soustraire un bien, et dans les deux cas, il peut y avoir séquestration.
Quel est donc ce gouvernement qui contribue à sa propre perte, et qui donne le droit à certaines personnes de faire ce qui est puni par la loi. N’est-ce pas un paradoxe se raprochant de la dictature ?

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Éric Laurent. Le scandale des délocalisations.
Bernard GENSANE
Ce livre remarquable est bien la preuve que, pour l’hyperbourgeoisie, la crise n’est pas le problème, c’est la solution. Éric Laurent n’appartient pas à la gauche. Il est parfois complaisant (voir ses livres sur Hassan II ou Konan Bédié). Mais dans le métier, on dit de lui qu’il est un " journaliste d’investigation " , c’est-à -dire … un journaliste. Un vrai. Sa dénonciation des délocalisations, par les patronats étatsunien et français en particulier, est puissamment (…)
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C’est amusant comme le commun des mortels s’imagine que nous sommes sans cesse affairés à leur mettre des idées dans la tête, alors que c’est en empêchant certaines pensées d’y pénétrer que nous faisons le mieux notre travail.

C.S. Lewis, 1942

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