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Grèce, mouvements sociaux et manifestations

Grèves et mouvements sociaux en Grèce

Les employés de la compagnie de traitement de l’eau de Thessalonique sont en grève et occupent leur immeuble (malgré la terreur que leur imposent leurs employeurs), afin d’être sûr qu’il n’y aura pas de problème avec l’approvisionnement en eau. Ils s’opposent à la privatisation de la société, la corruption interne et demandent plus d’embauche.

Le grand axe routier entre Athènes et Thessalonique (500 kms) semble particulièrement prisé des constestataires sociaux : Ce sont les travailleurs du textile (« Textile-Unis ») qui en ont d’abord fait le blocus en fin de semaine dernière. Les employés de 14 sites sont au chômage technique depuis avril et attendent que des solutions financières soient trouvées pour redémarrer. Ils menace de débarquer à Athènes.

Et puis, lundi dernier, ce sont des agriculteurs qui ont barré la route et se sont rassemblés dans le centre de la plaine de Thessalie (autour de Larissa, situé entre Athènes et Thessalonique). Ils protestent contre la baisse du prix du coton, du blé, du maïs et du lait. Ils veulent que soient fixés des prix planchers et que le prix des carburants et des pièces détachées pour le matériel agricole soit soumis à un stricte contrôle. Ce mouvement d’agriculteurs tend à se généraliser à tout le pays. En particulier en Crète où différents rassemblements se sont produit, surtout sur l’axe La Canée, Réthymon, Héraklion, avec comme objectif de couper la Crète en deux. Les revendications touchent les produits locaux : huile, légumes, agrumes, viticulture, élevage, apiculture, bref tout ce qui touche le fameux "régime crétois". Il faut dire que la commercialisation de ces produits est entre les mains de cartels mafieux et spéculatifs qui poussent à faire disparaître les plus petits agriculteurs en vue de constituer de plus grosses unités de production (en Crète le processus n’est, heureusement, pas encore achevé), ce qui a comme conséquence l’exil sur le continent, pour certains qui iront grossir les banlieues athéniennes et travailler à vendre des tickets d’entrée au Parthénon. Les Crétois veulent rester sur l’île ( sans doute encore des « nationalistes » qui ne comprennent pas le charme de l’universalisme et de l’expansion du capitalisme qui veut en faire des prolétaires n’ayant que leur classe et le genre humain comme patrie !). Hier , mardi, le mouvement s’est encore étendu : un aéroport a été bloqué en Crète, alors que le gouvernement appelait les agriculteurs à « éviter l’extrémisme ». Les blocages de routes se produisent dans tout le pays.

Enfin, dans le secteur de la santé, un mouvement se dessine contre l’utilisation du secteur public, en l’occurrence les ambulanciers, par le secteur privé. Des arrêts de travail se sont produits à plusieurs reprises.

La manifestation de Larissa samedi dernier

Jeudi dernier nous vous annoncions qu’une manifestation nationale était projetée par le mouvement, en particulier par les groupes anarchistes, à Larissa, dans le centre du pays pour la solidarité envers les personnes emprisonnées et accusées en vertu de la législation antiterroriste.

Cette manifestation a eu lieu samedi et fut un réel succès : regroupé plusieurs milliers de manifestant dont plus de 2000 anarchistes à partir de 15 h. Auparavant, cars, trains et voitures affluaient de toutes les villes du pays pour constituer la plus grosse manifestation que Patras ait connu depuis longtemps.

Slogans, diffusions de tracts, graffitis, les gens ont vu quelque chose de fort différent de ce qu’annonçait la police à savoir une probable destruction de la ville par les anarchistes. Ces derniers, séparés du reste de la manif d’environ 100 mètres n’ont détruit que les guichets et banque et les caméras de surveillance. Un groupe s’en est pris à un supermarché, pour s’emparer de produits qui pont été distribués aux paysans présents ce jour-là en ville pour vendre leurs production.

Finalement les deux cortèges, malgré la volonté des leaders de gauche, se sont rejoints. En fin de manif des fascistes protégés par la police ont tenté d’attaquer la queue du cortège. Ils ont ensuite voulu pénétrer dans la faculté de médecine occupée.

Source : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?breve69

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Il semblerait que la nature de l’ultime révolution à laquelle nous avons à faire face est précisément celle-ci : nous sommes en train de développer toute une série de techniques qui permettront aux oligarchies aux commandes - qui ont toujours existé et qui probablement existeront toujours - d’amener les gens à aimer leur servitude.

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