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Récession : le pire n’est pas encore arrivé

Le président George W. Bush n’a pas accordé beaucoup d’importance à la nouvelle qui, à son avis, confirmait que « les États-Unis étaient en récession » car il a ajouté qu’il y avait des signes encourageants. Mais Barack Obama, son successeur à la Maison Blanche, a souligné de son côté que « le pire n’est pas encore arrivé ».

Le dernier rapport du Département du Travail a allumé de nouveau les signaux d’alarme. Il y a eu 533 000 nord-américains qui ont perdu leur travail en novembre, ce qui constitue un fait insolite qui n’était jamais arrivé pendant les 34 dernières années. Cette donnée rejoint toutes les autres pour conformer l’une des pires récessions du capitalisme.

Dans ces conditions, le taux de chômage aux États-Unis a atteint le niveau le plus bas depuis octobre 1993, mais les statistiques indiquent quelque chose de plus grave : depuis le début de cette année, ce sont presque deux millions de nord-américains qui ont été grossir les troupes de chômeurs qui en tout comptent plus de dix millions de personnes dans leurs rangs.

La crise nord-américaine qui a débuté dans le marché hypothécaire débouche maintenant sur une rapide détérioration du marché du travail et promet de s’aggraver encore pendant les prochains mois.

L’un des plus importants groupes bancaires, Citygroup, porte déjà les blessures de la crise qui a infecté le système financier et a été la cause de nombreuses faillites et de grandes réductions d’emploi. En 2009, il devra éliminer 52 000 postes de travail sur le territoire des États-Unis.

Le géant des télécommunications ATT a annoncé qu’il allait renvoyer 12000 employés, c’est-à -dire environ 4% de son personnel. Le groupe de l’industrie chimique DuPont, lui, va éliminer 2 500 postes de travail et le groupe spécialisé dans les communications Viacom diminuera de 7% la quantité de salariés qu’il emploie. C’est une formule qu’utilisent toutes les petites, moyennes et grandes entreprises des États-Unis.

Pendant ce temps, le secteur de l’automobile voit son futur en point d’interrogation, en attente d’un plan multimillionnaire de sauvetage qui a déjà été annoncé mais qui devra être accompagné de mesures restrictives par les trois grandes entreprises, General Motors, Ford et Chrysler, qui, en tout, emploient actuellement plus de trois millions de personnes.

« La chute libre de l’activité dans le secteur des services durant le mois de novembre rappelle cruellement que les conséquences de la crise actuelle peuvent être douloureusement dévastatrices » a souligné Brian Bethune, du bureau de consultants IHS Global Insight.

Le comportement des indicateurs économiques ne laisse aucun doute : la production s’est contractée, les nouvelles commandes se sont réduites et le chômage augmente ; voilà la formule de base de la récession.

C’est également ce qui se produit dans le secteur des services qui représente plus des trois quart des emplois et près du quatre vingt pour cent de la richesse produite aux États-Unis. Les branches industrielles ne se comportent pas mieux et d’après l’indice ISM industriel, dont le dernier rapport a été publié le premier décembre , ses résultats ont été les plus bas depuis 1982.

Officiellement, la récession a été déclarée aux États-Unis, dans l’Union Européenne et pour d’autres nations. Les locomoteurs de l’économie mondiale ont des ratées et ont du mal à tirer les wagons. La situation s’étend dans le premier monde, il faut donc s’attendre au pire pour le tiers monde, dans les pays du sud, là où se déclarent les fièvres sociales quand le nord prend froid.

(Noelio Tiuna - ACN )

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