RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Darcos lance un nouvel appel d’offre gouvernemental pour surveiller le "risque d’opinion" sur Internet

Le gouvernement veille sur ses ministres et surveille l’opinion. Après l’appel d’offre du SIG, c’est maintenant le Ministère de l’Education qui piste sur Internet tout ce qui pourrait constituer un "risque opinion". Objectif : détecter les "lanceurs d’alerte", anticiper les effets de "contagion", et limiter les crises "dans lesquelles les ministères se trouveraient impliqués".

Le Ministère de l’Education Nationale de Xavier Darcos vient de publier un appel d’offre commun avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de Valérie Pécresse, d’une valeur totale de 220 000 euros. L’objectif affiché est l’identification des sources d’information et des lieux de débats, sur Internet, qui peuvent constituer un "risque opinion" et provoquer des crises impliquant les ministères. "Clé de voûte" du dispositif, le passage en "mode alerte" qui permettra aux autorités de localiser les sources de troubles et d’identifier les crises potentielles avant même qu’elles surgissent. C’est le deuxième appel d’offre révélé en dix jours. Le premier émanait du Service d’Information du Gouvernement (SIG) qui souhaite surveiller tout ce qui se dit et s’écrit au sujet du gouvernement sur les sites en ligne.

Risque d’opinion et anticipation des crises

Les médias concernés sont les blogs, les sites des syndicats ou des partis politiques, les sites militants d’associations et les leaders d’opinions, les lanceurs d’alerte. En bref, les "sources stratégiques ou structurant l’opinion". Les médias traditionnels sont aussi concernés, mais l’appel d’offre se contente de les évoquer globalement, sans autre détail, comme s’ils constituaient un seul et unique bloc, comme s’ils ne constituaient pas un "risque" particulier. L’effet "Grenelle de l’Information", peut-être ?

Dans le but d’"anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise", le prestataire devra aussi utiliser toutes les informations "qui préfigurent un débat, un « risque opinion » potentiel, une crise ou tout temps fort à venir dans lesquels les ministères se trouveraient impliqués". Avec un égard particulier pour les "vidéos, pétitions en ligne, appels à démission, [qui] doivent être suivis avec une attention particulière et signalées en temps réel"...

En résumé, il s’agit de pister les embryons de débats qui constituent un "risque opinion", avec pour objectif de limiter les répercutions politiques négatives. Et au final, "aider le ministère à calculer le retour sur investissement pour cette opération". Bien entendu, il ne s’agit en rien d’une opération politique. Promis, juré, crashé ! Simplement un nouvel outil pour améliorer l’Education, optimiser les réformes, et ainsi compenser les salaires exorbitants alloués à ces Bac+5 qui passent leur temps à surveiller les siestes des enfants ou leur changer les couches.

Une idée pour faire économiser 220 000 euros au gouvernement : s’abonner à la niouses letteur quotidienne des "Mots Ont Un Sens"...

http://www.lesmotsontunsens.com/


TELECHARGER LE DOCUMENT (PDF) EN CLIQUANT ICI

Documents joints
APPEL D’OFFRES

à lire

PDF 42.6 kio
URL de cet article 7420
   
Victor Hugo à La Havane
Maxime VIVAS
Victor Hugo a pris parti pour Cuba, dans des textes admirables en faveur des femmes cubaines et pour fustiger l’armée d’occupation espagnole pendant qu’en Europe il portait le fer rouge de ses vers au front de l’injustice. Le poète a su associer son talent d’écriture, ses dons de visionnaire et ses penchants humanistes pour bâtir, dans cette complétude humaine, une oeuvre par cela frappée du sceau du génie. On découvrira ici qu’avec lui, des dizaines d’autres Français glorieux ont tissé (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Partout où règne la civilisation occidentale toutes attaches humaines ont cessé à l’exception de celles qui avaient pour raison d’être l’intérêt.

Attribuée à Louis Aragon, 1925.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.