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Le Sommet du Mercosur rejette la « directive retour » de l’Union européenne et condamne les subventions agricoles

Le Sommet du Mercosur (le Marché commun du Sud, qui rassemble 10 nations latino-américaines) a émis une déclaration de rejet contre la « directive retour » de l’Union européenne. Le Mercosur a réclamé d’autre part « une réduction substantielle des subventions agricoles » que pratiquent les pays riches.

La déclaration de rejet contre la « directive retour » de l’Union européenne, qui autorise désormais la détention des sans papiers pendant 18 mois - y compris dans le cas des mineurs -, a été signée par les présidents de l’Argentine, du Brésil, de l’Uruguay, du Paraguay, du Venezuela, du Chili et de la Bolivie ainsi que par des ministres de l’Equateur, de la Colombie, du Pérou et du Mexique au cours du Sommet du Mercosur, dans la ville argentine de Tucuman.

« Nous allons nous faire entendre d’une même voix », avait déclaré à Tucuman la présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, au sujet de la nouvelle directive européenne contre les immigrants sans papier, qui autorise même la déportation de mineurs non accompagnés vers des pays tiers.

Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, avait signalé pour sa part que « que le vent froid de la xénophobie souffle de nouveau avec les fausses réponses aux défis de l’économie et de la société ».

« Il faut respecter les droits de l’homme, les droits des immigrants. On n’émigre pas par plaisir, mais par nécessité », avait souligné de son côté Tabaré Vazquez, le président de l’Uruguay.

Au sujet de la crise mondiale provoquée par la hausse des prix des aliments, le Mercosur a réclame de la part des nations industrialisées « une réduction substantielle des subventions [destinées] à l’agriculture et l’élimination graduelle des subventions à l’exportation ».

Le Sommet du Mercosur souligne que ces subventions ont un impact négatif « sur la production agricole de beaucoup de pays en développement et affectent leur sécurité alimentaire ».

Dans son discours d’ouverture du sommet, la présidente de l’Argentine, Mme Cristina Fernandez, avait pointé du doigt la spéculation financière comme la cause essentielle de la hausse mondiale des prix des aliments.

« C’est l’économie de casino, l’économie spéculative, qui a transféré la crise du crédit aux aliments », a indiqué la présidente de l’Argentine en soulignant que les problèmes des marchés financiers touchaient ainsi « directement les personnes en chair et en os, les prix de la viande, du pain et du lait ».

« Beaucoup d’entre nous avons participé au sommet organisé par la FAO, à Rome, et nous y avons posé le problème dont nous pensons qu’il est la cause essentielle de la flambée des prix, qui ne met plus en danger l’économie d’un pays mais quelque chose de plus concret : l’alimentation quotidienne des hommes et des femmes de notre peuple », a relevé la présidente de l’Argentine.

Elle a souligné aussi la nécessité de tout mettre en oeuvre en faveur de l’intégration entre les nations de l’Amérique latine.

« Si dans le passé la lutte pour l’indépendance était pour nous une nécessité, elle revêt maintenant une importance stratégique, non seulement en ce qui concerne la croissance mais aussi pour la défense de nos intérêts et des ressources de la région », a assuré la présidente de l’Argentine.

AIN

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