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Attention RMA !

Dans le Film Bowling for Colombine, Michael Moore enquête sur le meurtre d’une enfant de six ans commis avec un pistolet par son copain de classe de six ans également. On découvre alors que l’enfant criminel et sa mère étaient sans logis, hébergés provisoirement chez un oncle (propriétaire de l’arme), qu’elle « bénéficiait » du plan "aide sociale contre emploi", elle faisait 120 km par jour pour se rendre dans le supermarché où elle cumulait deux emplois et touchait en échange une sorte de RMI qui ne lui permettait pas de payer son loyer.

Cela ressemble fort a ce projet de loi de transformation du RMI en RMA.

Extrait du texte de loi :

« Tel est l’objet de la présente proposition de loi qui modifie le chapitre
relatif au RMI au sein du code de l’action sociale et des familles afin que
puisse être proposée à tout allocataire du RMI depuis six mois une activité
minimum d’intérêt public lui permettant de percevoir une rémunération
complémentaire. Ajoutée à son allocation, cette rémunération formera le RMA,
Revenu minimum d’activité. Cette activité devra donner au RMIste une
qualification qui l’aidera par la suite à retrouver le chemin d’un emploi
salarié non aidé. Les collectivités locales et les associations seront
principalement sollicitées pour mettre en oeuvre ces activités mais pourront
bénéficier pour ce faire d’aides de l’Etat par le biais de
conventionnements. Par ailleurs, la part du RMA restant à leur charge sera
exonérée de toute charge sociale. »

Monsieur FILLON, ministre des affaires sociales parle de tricheurs, pas pour les PDG une fois encore, mais pour les RMIstes. Il prépare une réforme qui consisterait à confier la gestion complète du RMI aux Conseils généraux en leur demandant de donner du travail d’intérêt général aux RMIstes en échange de leur allocation.

Les RMIstes ne sont pas des délinquants, ils n’ont pas à être condamnés à une peine de travail d’intérêt général.

Oui à un travail correct et normalement rémunéré.
Non à un travail bouche-trou compensatoire à un salaire de survie.

Lire leur présentation du RMA sur le site du sénat :
http://www.senat.fr/commission/fin/rma.html

URL de cet article 680
   
La Guerre d’Espagne - Révolution et contre-révolution (1934-1939)
Burnett Bolloten
« La révolution espagnole fut la plus singulière des révolutions collectivistes du XXe siècle. C’est la seule révolution radicale et violente qui se soit produite dans un pays d’Europe de l’Ouest et la seule qui ait été, malgré l’hégémonie communiste croissante, véritablement pluraliste, animée par une multitude de forces, souvent concurrentes et hostiles. Incapable de s’opposer ouvertement à la révolution, la bourgeoisie s’adapta au nouveau régime dans l’espoir que le cours des événements (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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