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La France, terre de villégiature des criminels internationaux ? Communiqué de presse Survie/CPCR.

A l’occasion de l’adoption par le Sénat du projet de loi adaptant le droit pénal français à l’institution de
la Cour Pénale Internationale, un amendement voté par la majorité sénatoriale vide la compétence
universelle de sa substance. Si cet amendement était entériné par l’Assemblée Nationale, la France
deviendrait l’un des rares pays à permettre aux criminels contre l’humanité, criminels de guerre et
responsables de génocide de circuler en toute liberté sur son territoire.

Le principe de la compétence universelle découle du fait que certains crimes sont d’une telle gravité qu’ils ne
concernent pas uniquement les victimes elles-mêmes, mais la communauté internationale toute entière. Il en
est ainsi des crimes de génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité.
En adoptant le texte porté à notre connaissance, le Sénat français vient de se prononcer pour une loi de
compétence universelle au rabais.

En effet, contrairement à la Commission des Lois qui reconnaissait que des poursuites pouvaient être
engagées par le simple fait qu’un suspect soit présent sur le sol français, le Sénat a adopté un amendement qui
réserverait les poursuites judiciaires aux seuls suspects « résidant habituellement » sur notre territoire. La
France pourrait ainsi accueillir des hôtes de passage indésirables qui pourraient prolonger leur séjour à la
seule condition de ne pas y résider de façon continue.
D’autre part, la France ne pourrait poursuivre des suspects de crimes relevant de la compétence universelle
que si le pays d’origine reconnaît ces crimes.

Enfin, seul le parquet, dont on peut craindre les réticences, pourrait engager des poursuites et non plus les
victimes elles-mêmes, ce qui constitue un véritable recul du droit français.
En adoptant un tel texte, la France se démarque de nombreuses démocraties qui reconnaissent que le seul fait
de séjourner même brièvement sur leur territoire peut entraîner des poursuites judiciaires.

Nous ne pouvons tolérer une loi de compétence universelle « vidée de sa substance », comme le dénoncent les
44 organisations (dont Survie) membres de la Coalition française pour la Cour pénale internationale (CFCPI).
Mobilisée contre l’impunité des crimes les plus graves, et notamment contre celui de génocide, Survie se joint
au Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) afin de dénoncer un texte qui marginalise la France et
qui laisse entendre que notre pays ne souhaite pas voir se créer un système judiciaire international. A ce titre,
les victimes du génocide perpétré au Rwanda en 1994 que représente le CPCR ne comprendraient pas une
telle indulgence pour leurs bourreaux.

La France n’a pas vocation à devenir une terre de villégiature pour les auteurs des crimes les plus
répréhensibles.
En conséquence, nous demandons à l’Assemblée Nationale de ne pas entériner ce texte qui est un recul
manifeste dans l’application de la loi de compétence universelle.

Plus d’informations sur http://www.cfcpi.fr/
Contacts presse :
Survie : Olivier THIMONIER, olivier.thimonier fma survie-france.org Tél. : 01 44 61 03 25
CPCR : Alain GAUTHIER, Président, Tél. : alngauthier fma aol.com Tél. : 06 76 56 97 61

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Tais toi et respire ! Torture, prison et bras d’honneur
Hernando CALVO OSPINA
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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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