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Publication du livre "La Bêtise économique"

Les Editions Perrin publient "La Bêtise économique", ouvrage co-écrit par Catherine Malaval et de Robert Zarader, mai 2008.

Catherine Malaval et de Robert Zarader apportent un regard expert et inattendu sur trois histoires LU-Danone, Lassalle-Toyal, Metaleurop Nord, qui ont fait la Une des médias au cours de ces dernières années. Minutieusement, ils décryptent les luttes de pouvoir, la consommation médiatique de l’événement qui se cachent derrière ces crises.

Catherine Malaval est historienne et directrice des éditions de l’agence Lowe Strateus. Elle est l’auteur de nombreuses histoires d’entreprise et de La presse d’entreprise au XXe siècle. Robert Zarader est économiste et président de la société de conseil Equancy & Co. Il est consultant auprès d’organisations économiques françaises et internationales.


En 2001, une fuite dans la presse, annonçant un plan social, entraîne l’entreprise LU-Danone, l’entreprise préférée des Français, dans une vaste tourmente médiatique et politique, parachevée quelques mois plus tard à peine par la plus grosse opération de boycott jamais vue en France. A peine révélée par la presse, l’affaire LU devient avant tout l’affaire Danone. L’entreprise et la marque se confondent pour finir prisonnières d’un jeu d’acteurs et de pouvoirs qui s’affranchit très vite de la raison économique et industrielle.
En 2005, l’entreprise Metaleurop Nord, sacrifiée sur l’autel d’une gestion industrielle internationale des affaires peu soucieuse de l’écologie, de l’histoire et des hommes, donne tout son sens à l’expression alors abstraite « patrons voyous ». L’affaire Metaleurop Nord devient avant tout l’affaire de Noyelles-Godault. Metaleurop SA, sa maison-mère, et Glencore, son actionnaire, transforment cette affaire de désindustrialisation et de plan social en une affaire purement juridique et financière.

En 2006 enfin, l’entreprise japonaise Toyal, ignorant toute raison économique et écologique sous la pression d’un député en grève de la faim, accepte de ne plus se développer ailleurs que dans une vallée pourtant devenue trop étroite. L’affaire Toyal devient avant tout l’affaire Lassalle. Toyal disparaît même du rôle titre de l’histoire, l’entreprise est effacée au bénéfice d’une fiction mise en scène en temps réel par le député Jean Lassalle dans la salle des Quatre-Colonnes de l’Assemblée nationale.

Hasard de l’histoire ou non ? En 2007, chacune de ces trois entreprises a repris la main sur l’écriture d’une histoire qui lui avait un moment échappé. A peine terminé le plan social, Danone a vendu LU à Kraft Foods. A peine signé l’accord de développement local, Toyal a annoncé regarder du côté de l’Europe de l’est pour créer hors de France ce que Jean Lassalle l’avait empêché de créer à Lacq. Presque terminés les procès pour Metaleurop, que l’entreprise a changé de nom pour devenir Recylex et se faire une nouvelle virginité dans le secteur du recyclage.

Comprendre comment et pourquoi est née l’affaire LU ? Comment a-t-elle soudainement cristallisé tous les maux et toutes les impuissances, l’Etat qui ne pourrait pas tout, les licenciements boursiers, etc. ? Comment a-t-elle fait naître une conscience nouvelle de l’opinion ? Comprendre comment l’affaire Lassalle a d’abord occulté la non-affaire Toyal ? Comment une entreprise peut-elle être dépossédée de sa propre stratégie ? Comprendre comment et pourquoi est née, ou paradoxalement est morte née, l’affaire Metaleurop ?

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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