
Le vice-président de la Bolivie, à lvaro Garcàa Linera, dans une entrevue exclusive avec TeleSUR a assuré ce mercredi que l’opposition conservatrice qui s’oppose au changement, n’est pas disposée à dialoguer, et parie sur la violence en promouvant des politiques anticonstitutionnelles qui cherchent à déstabiliser le pays.
Devant la tenue prochaine de référendum autonomistes que les autorités départementales prétendent mener à bien le 4 mai prochain à Santa Cruz, le vice-président de Bolivie, à lvaro Garcàa Linera, a affirmé que la tension vécue dans son pays est la conséquence de la résistance des secteurs conservateurs qui refusent d’accepter le processus de changements que promeut le Gouvernement d’Evo Morales.
« Ce qui arrive en Bolivie est qu’il y a un conflit, une tension entre le Gouvernement national avec sa légitimité, sa vocation démocratique, ses projets de changement et les chefs politiques d’une région qui ont une mentalité conservatrice, ils ne l’acceptent pas », a dit le vice-président.
A son avis « cette tension est légitime, ils n’ont pas à être alarmés de cela, on peut comprendre cette pression des chefs régionaux visant à préserver d’anciens privilèges, chercher à préserver la terre, chercher à préserver une série de bénéfices personnels qu’ils avaient dans le passé ».
Dans d’une entrevue transmise lors du programme « En Vivo Desde el Sur », que conduit la journaliste Patricia Villegas, le fonctionnaire bolivien a expliqué que la crise a paralysé plusieurs activités fondamentales en réponse au processus de changements, comme le sujet de la nouvelle Constitution et de l’extension des droits des travailleurs (...).
Garcàa Linera a ratifié la volonté du Gouvernement d’Evo Morales d’entreprendre le dialogue. « Nous sommes disposés à écouter, prendre en considération la part de leurs intérêts, mais ce qui arrive c’est que ces secteurs s’opposent et dans certains cas de manière violente ».
Le vice-président a réitéré, en outre, l’appel aux organisations internationales afin qu’ils contribuent à chercher une solution négociée au conflit.
Comme Gouvernement « nous avons ouvert les portes aux différentes organisations du monde pour qu’il vienne observer, voir, vérifier ce qui arrive. C’est une tension créée face au gouvernement national qui propose des changements, mais des gouvernements départementaux s’opposent au changement et veulent faire tourner la roue de l’histoire en arrière », a t-il réitéré.
« La présence de l’Organisation des États Américains (OEA), de l’Union Européenne (UE), et autres institutions en Bolivie est fondamentale pour qu’ils puissent vérifier le processus de changement et la volonté du gouvernement d’assouplir ses points de vue, tandis que l’opposition joue la carte du chaos », a assuré Linera.
Dans les dernières semaines, des membres de ces organismes internationaux se sont réunis avec des représentants des préfectures régionales, secteurs civiques et avec le Gouvernement national, à la recherche d’une issue pacifique à la crise.
« L’opposition n’assouplit rien, négocier de cette manière est compliqué et l’OEA a vérifié cette position », a soutenu le vice-président en rappelant l’illégalité du référendum convoqué pour le 4 mai par l’opposition à Santa Cruz, « parce qu’elle viole toute la réglementation constitutionnelle ».
« Il a été convoqué, non par un institut démocratique expressément choisi pour rédiger un statut régional, mais par des personnes qui se serrent les coudes, des amis, des connaissances, qui en deux jours ont élaboré un document (...) les gens ont le droit d’élaborer un document, mais ce qui n’a pas légal c’est de supplanter les institutions démocratiquement choisies pour le faire avec un semblant de légalité », a souligné le vice-président Garcàa Linera.
TeleSUR/rf - AV