DEBY RETROUVE DU CREDIT
Ayant manifesté dans la calamiteuse affaire de l’arche de Zoé une certaine raideur nationaliste en laissant juger et condamner au Tchad une partie des membres de cette triste équipée, Deby a été sèchement rappelé à l’ordre par son parrain.
L’armée française lui a permis une nouvelle fois de sauver sa place face à des rebelles qu’elle a selon toute vraisemblance laissé arriver jusqu’à N’Djamena. Il semble en effet difficile que des convois armés aient circulé à découvert sur des centaines de kilomètres sans que la France, ses satellites, ses hélicoptères, ses avions et ses agents n’ait rien vu.
Deby, sauvé une nouvelle fois par son parrain, a tout de suite compris qu’il devait remercier. Il l’a fait aussitôt : d’une part en promettant de relâcher les naufragés de l’arche de Zoé condamnés par la Justice tchadienne, d’autre part en permettant à l’armée française de mener une opération spectaculaire de sauvetage des expatriés qui a été très bien médiatisée (les quelques 1000 tchadiens qui sont morts dans les combats ont eux été passés sous silence) enfin en accusant le Soudan qui est pour les Etats-Unis et pour la France le pays dont le régime doit impérativement être renversé pour cause d’insubordination, d’être complice de l’attaque des rebelles.
Deby a donc rendu un fier service à une FRANCAFRIQUE toujours aussi active qui n’a rien oublié des leçons de FOCCART ET PASQUA (lequel a été un des formateurs de Sarkozy de Nagy Bocsa.)