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Huit mars, la fête de la femme à Paris.

Un coup de gueule du collectif Bellaciao qui n’a pas apprécié la manif du 8 mars dernier. Et qui n’épargne personne. Jugez plutôt :


En queue du cortège, comme pour confirmer - à qui nourrirait encore quelque doute - l’identité de qui a "orchestré" cette manifestation, un énorme camion 38 tonnes, de couleur sombre, une gigantesque inscription sur les côtés ; "sky rock" (une des plus importantes radios commerciales françaises).

Devant le camion, des "cheersleaders", avec leurs pompons vêtues de t-shirts où l’on peut lire ... "sky-rock".
De petits haut-parleurs sur le toit du camion diffusent en direct le programme de la radio - paroles et musique vont de pair - musique commerciale de la pire espèce.

Les vingt mille personnes qui participent à la manifestation brandissent des milliers de petits rectangles ou bien une petite main en carton attachée à une tige de bois : il est évident que la petite association " ni putes, ni soumises" n’a pas pu fabriquer autant de petits panneaux, de fait certains voient, derrière tout cela, le long bras du parti socialiste français (trop d’argent et trop de travail pour une simple association).

En tête du cortège, le service d’ordre de "Lutte Ouvrière", le groupe trotskyste le plus sectaire de France, "défend" d’éventuelles "attaques sexistes", entre autres, Leslie, diva de l’émission de télévision " Loft" de TV6.

Les jeunes filles de la banlieue parisienne "sauvent" l’esprit de la manifestation : sur des camionnettes avec amplificateurs et Dj, elles jouent la chanson "ni putes, ni soumises" et se remplacent au micro au rythme du rap, entraînant derrière elles toutes les filles du cortège.

L’aspect commercial de cette manifestation détonne de manière flagrante : il serait bien intéressant de savoir ce qu’aurait pu penser la jeune fille brûlée vive - qui a contribué à donner vie à ce mouvement "ni putes, ni soumises"- d’une telle récupération politico-commerciale de la part du parti socialiste, de radio Sky-rock, de TV6, de L.O.

A la tête du cortège où se trouvaient toutes et tous les "V.I.P." de la politique et du spectacle (y compris la loge maçonnique des femmes, présente dans le cortège avec sa banderôle), la préoccupation était plus de "se faire voir" plutôt que de crier des slogans.

Sur notre site, l’autre jour, la camarade Laura a bien résumé le sentiment diffus qui a dominé l’aprés-manifestation :

"Il est donc légitime de se demander pourquoi maintenir une fête de la femme qui n’est plus pour la femme. Comment ressentir comme nôtre une fête qui fait de nous une fois de plus des objets et non des sujets, dans la droite ligne de la marchandisation du corps féminin, impudemment exhibé dans les magazines et tellemnt exploité pour vendre produits et services ?."

Collectif Bellaciao
13.03.2003


Ce que coûterait aux salariés la victoire de Sarkozy, par Jean-Jacques Chavigné.






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