RIA Novosti, Moscou , 30 octobre 2007.
Gazeta
Si les exportations russes vers ce pays latino-américain n’ont constitué cette année que 372 millions de dollars, alors que les importations restent insignifiantes (12 millions de dollars), d’ici quelques années, le chiffre d’affaires des échanges commerciaux atteindra 4 à 4,5 milliards de dollars, estime le vice-premier ministre russe Alexandre Joukov qui a participé à une réunion de la commission intergouvernementale à Caracas.
Selon Sergueï Ladyguine, représentant de Rosoboronexport (exportateur officiel d’armes russes), les contrats déjà conclus prévoient des livraisons militaires pour 4 milliards de dollars. Il s’agit de chasseurs Su-30 (24 avions), d’hélicoptères Mi-35, Mi-17 et Mi-26 (53), ainsi que de fusils d’assaut Kalachnikov. En outre, des usines de production de fusils d’assaut et de cartouches (sous licences), ainsi qu’une usine de réparation d’hélicoptères seront construites au Venezuela.
En plus du matériel de guerre, le Venezuela recevra des tubes sans soudure pour l’extraction du pétrole et du gaz, promet Alexandre Joukov. 25.000 tonnes de tubes de ce type seront livrées cette année. Mais, selon ses estimations, le Venezuela a besoin de 750.000 tonnes par an. C’est pourquoi une usine de tubes employant des technologies russes sera construite au Venezuela. Ensuite, la Russie pourra y construire des usines d’assemblage d’automobiles, de construction de tracteurs et d’autres entreprises de constructions mécaniques. Pour réaliser tout cela, une banque d’investissement russo-vénézuélienne est en voie de fondation.
Enfin, Alexandre Joukov a déclaré à Caracas que la Russie avait l’intention d’élaborer et de signer sous peu des accords de coopération dans les domaines du nucléaire civil et de l’exploration et l’utilisation pacifique de l’espace.
A la différence des commissaires européens, Hugo Chavez est prêt à accepter les investissements russes aux conditions russes. Il est même prêt à enfreindre ses propres lois. Ainsi, Rusal (Russian Aluminium) crée au Venezuela une coentreprise d’alumine qu’il détiendra à 50%, bien que, selon les lois locales, le bloc de contrôle (50% plus une action) doit appartenir à l’Etat. Gazprom a déposé une demande pour l’exploitation de trois nouveaux gisements au Venezuela et compte assurer seul la vente du gaz provenant du gisement d’Uramaco. Selon Alexandre Joukov, Caracas donnera sa réponse dans six mois. Les compagnies pétrolières russes TNK-BP, Rosneft, Lukoil et Zaroubejneft créent également des coentreprises au Venezuela. Enfin, le point essentiel : Gazprom garde une chance de poser au Venezuela une tranche du gazoduc transaméricain qui reliera le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, le Paraguay, l’Uruguay et l’Argentine.
– Source : RIA Novosti http://fr.rian.ru
"Democracy-building" au Venezuela : la nouvelle stratégie des USA pour pour évincer le président Chavez, par Tom Barry.