CADTM, 19 janvier 2007.
Fin octobre 2006, Nicholas Stern, conseiller économique du gouvernement britannique, a remis au Premier ministre Tony Blair un rapport de 500 pages sur les effets du changement climatique en cours et les moyens de les combattre. Dans son rapport, Nicholas Stern affirme : « Le changement climatique va détériorer des conditions élémentaires de la vie des populations sur l’ensemble de la planète - accès à l’eau, production de nourriture, santé et environnement [1] ». De manière implicite, le diagnostic contenu dans ce rapport constitue une condamnation des politiques menées notamment par le FMI et la Banque mondiale dont Nicholas Stern a été économiste en chef [2].(...)
La Banque mondiale produit une analyse en contradiction avec ce qu’elle a affirmé jusque là . Elle tente, au niveau du discours, de limiter la crise de crédibilité qui la touche mais elle n’abandonne nullement son orientation en faveur du tout au marché et son adhésion au modèle productiviste destructeur des humains et de l’environnement. (...)
En fin de compte, les défenseurs du système actuel laissent croire qu’il est en mesure d’apporter une solution à un problème dont il est une des causes fondamentales, permettant ainsi sa propre perpétuation. Il est urgent de comprendre que la seule solution juste et durable passe justement par la remise en cause de ce système capitaliste productiviste, structurellement générateur de dégâts environnementaux et d’inégalités galopantes.
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Le rapport Stern, ou la stratégie néolibérale face au changement climatique. Qui va payer « l’échec sans précédent du marché » ? par Daniel Tanuro.
Le diable fait les casseroles, mais pas les couvercles : défense du climat et anticapitalisme, par Daniel Tanuro.
– Dessin : Pedro Mendez Suarez.