RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Sarkozy : la grande Kermesse des candidats libéraux... par Yves Agapé.








16 janvier 2007.


A la grande foire de la porte de Versailles, on trouve de tout, des promesses de tout et de son contraire, les projets les plus mirifiques comme ces inventions que les bateleurs vous vendent avec le talent du commercial né, et en plus souvent moins cher que gratuit...

N’avez-vous pas vu ce produit miracle qui rend serein même les plus énervés congénitaux ? Si si cela existe. Et cette autre formule qui permet à un homme politique habitué à manger dans les assiettes de l’extrême droite de la table venir manger au râtelier à gauche ? Vous en goûterez bien un peu ? Plus c’est gros, plus c’est bon en général, selon les théories du vieux penseur de la « vieille Europe » J. Goebbels. Il y a aussi des stands où l’on rase totalement gratis et où on repart avec des tongues ou des préservatifs au portrait du chef : plus un seul SDF en deux ans, tout le monde au travail, des logements pour tous, des revenus « à l’américaine » pour tout le monde, la croissance à deux chiffres et propre pour la planète en plus ; c’est pas merveilleux cette campagne libérale qui ressemble tant à la blague de l’enfer libéral (avant et après campagne) ?

Bon d’accord, on se réveille de ces fêtes un peu trop bruyantes, de ces moments d’euphorie qui suivent, brièvement, la joie d’avoir crû acheter chez le bateleur du mois, l’objet inutile le plus utile de la décennie, que dis-je, du siècle, parfois avec la gueule de bois ; les kermesses, cela n’a qu’un temps. Et tant pis si les heures sup’ après ne sont pas payées, si les salaires ne montent pas sous la pression du grand patron de la foire, celui qui loue les stands, si les retraites deviennent libellées en « stock-options » qui fondent en moins de temps qu’il ne faut à un iceberg libéral pour fondre sous l’effet du réchauffement climatique. Tant pis si sous l’effet de ces marchands de foire, les soins ne sont plus pris en charge, les inégalités se creusent, laissant le pauvre demeuré avec son rêve américain retrouver le chemin de l’ANPE ou du RMI parce qu’il a crû à un emploi que le taulier à préféré refiler à un chinois, rapport à la restriction budgétaire d’après campagne (toujours la bonne blague de l’enfer libéral). On nous aura tout promis. Et en cela, le taulier de la foire est bien le digne successeur de son ancien patron qui lui a appris tous les bons trucs de la roublardise.

Mais enfin réfléchissez bien qu’en vous rentrerez de la foirfouille de Versailles, celle dont le décor en carton pâte a tout de même coûté plus de 3 millions de nos (vos) euros : quand vous revenez avec votre presse purée miraculeux, votre épluche carottes révolutionnaire, ou votre préservatif signé du chef au goût de fiel... êtes-vous prêt pour cela à renoncer à vos écoles pour les enfants, à vos hôpitaux pour les vieux, à vos tribunaux pour la Justice, à vos policier pour la sécurité publique, à vos pompiers pour le salut publique,... ? Ne croyez-vous pas que le bateleur de la foire, celui que vous avez admiré avec jubilation vous vendre sa salade, celui là même qui voudrait désormais manger et vous voir manger à tous les râteliers... Ne croyez-vous pas que demain, il mettra le même talent à les vendre aux plus offrants, vos écoles, vos hôpitaux, vos tribunaux, vos commissariats, vos casernes... et bientôt vos emplois, voire votre voix ? N’a t’il pas lui-même un patron qui lui dit qu’il faut respecter les lois de l’offre et de la demande ? De la liberté du marché ? On fait du business non dans une foire expo ?

C’est cela la foire. Bienvenue à la foire d’empoigne où la « main invisible du marché » distribue ses gnons à chacun dans la plus grande confusion et le plus grand hasard, sauf à ceux qui sont déjà fortunés et qui le seront encore plus si par malheur la France décidait de passer à la « France d"après ».

Yves Agapé



L’UMP - Sarkozy pour la "liberté de travailler le dimanche", par Gérard Filoche.




URL de cet article 4622
   
Meurtre au Burundi. La Belgique et l’assassinat de Rwagasore
Ludo de WITTE
En 1999, Ludo De Witte publie un livre-choc : L’Assassinat de Lumumba. Ses révélations sur le rôle du roi Baudouin, du gouvernement belge et de la CIA amèneront la Belgique à présenter des excuses officielles au Congo. En 2017, le sociologue belge sort chez Investig’Action L’Ascension de Mobutu. Salué par Jean Ziegler : « Un livre superbe d’érudition, de courage et d’intelligence analytique. Au magnifique peuple congolais, il contribue à restituer une mémoire claire… » En 2021, ce (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.