RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Le Courrier de Genève toujours en sursis.





Le Courrier, samedi 25 novembre 2006.


Nous sommes loin du compte. La souscription spéciale, lancée il y a quelques semaines pour combler le déficit du Courrier, progresse, certes. Mais trop lentement. Il manque encore plus de 100 000 francs pour atteindre l’objectif fixé d’ici à la fin de l’année. Cela signifie que nous devons engranger au moins 20 000 francs par semaine, soit le double de ce que nous recevons actuellement. Un tel résultat entraînerait deux effets positifs. Primo, il permettrait au Courrier de boucler ses comptes à l’équilibre pour la deuxième année consécutive. Secundo, il offrirait à la nouvelle rédaction en chef la possibilité de démarrer son activité sur des bases sereines.

Le projet de budget 2007, sur le point d’être finalisé, mise sur une stabilité des rentrées et des recettes. Pas de folies en perspective donc - ce n’est pas le genre de la maison. Simplement, il est impératif d’entamer l’année sans que le boulet du déficit cumulé, actuellement à 197 000 francs, ne soit alourdi. A défaut, tout projet de développement se transformerait en processus de restructuration draconien.

Certains pourraient voir dans ces récurrents appels à la générosité de nos lecteurs une institutionnalisation de la mendicité. Une mise en perspective permet de réfuter cette argumentation.

Le Courrier n’est de loin pas le seul quotidien à connaître des difficultés financières. Mais il se distingue de nombreux de ses confères par une transparence totale dans les chiffres. Le nombre de nos abonnés, notre budget, nos comptes sont régulièrement publiés dans nos colonnes. Ainsi, là où d’autres préparent des plans de restructuration en catimini et licencient abruptement, Le Courrier estime qu’il appartient également à celles et ceux qui le lisent de décider de son avenir. Cette stratégie s’est, jusqu’à présent, toujours avérée payante.

On constate également que d’autres journaux alternatifs, au sens où ils défendent une autre idée de l’information que la majorité des médias, adoptent une attitude similaire à l’égard de leurs lectorats respectifs. Au printemps 2005, l’hebdomadaire alémanique Wochenzeitung avait lancé un SOS à ses lecteurs. Le printemps dernier ce fut au tour de notre alter ego italien il manifesto d’en faire de même. Malgré une souscription qui a rapporté plus de 3 millions de francs en quelques semaines (à l’échelle d’un pays 50 fois plus peuplé que le bassin naturel du Courrier), le journal est loin d’être tiré d’affaire. L’hebdomadaire français Politis a été à deux doigts de mettre la clé sous le paillasson. Un appel de fonds éclair lui a permis d’engranger 1,6 million de francs et de se projeter dans l’avenir avec un optimisme modéré.

Avec vous, nous espérons que nous parviendrons à hisser Le Courrier à un tel minimum de confiance en l’avenir d’ici à la fin de l’année.

Marco Gregori Rédacteur en chef, Séverine Jacomy directrice administrative et Florio Togni président de la Nouvelle Association du Courrier.


 Source : Le Courrier de Genève www.lecourrier.ch

 Le Courrier n’a pas de capital, mais il a une richesse : son lectorat. Abonnez-vous, ou faites un don !




URL de cet article 4380
   
Les caisses noires du patronat
Gérard FILOCHE
A quoi servent les 600 millions d’euros des caisses noires du patronat, et où vont les 2 millions d’euros distribués chaque année en liquide par l’UIMM et le Medef ? Gérard Filoche dénonce ce scandale du siècle au coeur du patronat français. Il soulève toutes les questions posées par ce trafic d’argent liquide qui circule depuis si longtemps au Medef et montre comment le patronat se servait de cette caisse anti-grève pour briser la fameuse concurrence libre et non faussée. Denis (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie bourgeoise, mais son évolution en temps de crise. »

Bertolt BRECHT

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.