Le Monde Diplomatique, lundi 13 novembre 2006.
Le Monde diplomatique a été par tradition, depuis sa création en 1954, avant tout un outil d’analyse « par les textes » des évolutions géopolitiques et sociétales. Les textes y ont toujours été suffisamment longs pour que la pensée puisse s’épanouir, que l’auteur développe son point de vue, son message sans subir la frustration de coupes (trop) radicales. Depuis la fin des années 1980, et en particulier au moment du passage à la couleur, le Diplo a élargi la place qu’il attribuait à l’art, envisagé alors comme moyen d’expression complémentaire, et proposé au lecteur une vision diffférente, un autre angle de lecture des grandes questions contemporaines. Tableaux, sculptures, dessins, photographies, collages ont trouvé leur place dans les colonnes du journal où, comme l’écrit Solange Brand dans l’ouvrage Le Monde diplomatique 50, « ils dialoguent avec le texte » (1).
(...) C’est ce que ce nouveau blog, « Visions cartographiques », se propose de faire : s’ouvrir sur le dehors pour enrichir le dedans, revenir sur les discussions et les débats suscités par les choix visuels et terminologiques, sur la rédaction des légendes, aborder les nouvelles orientations (la rencontre de l’art et de la cartographie), évoquer les démarches méthodologiques (de l’intention à l’esquisse, de l’esquisse à la digitalisation), explorer de nouveaux sujets, relever des défis de représentation (comment cartographier les échanges et les flux immatériels, ceux qui ne s’inscrivent ni dans l’espace ni parfois même dans le temps).(...)
- Lire l’ article de Philippe Rekacewicz www.monde-diplomatique.fr