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Le truisme, mode d’action macronien !

Notre président a parlé comme il le fait depuis le confinement, à quatre reprises. Pour nous annoncer que nous connaîtrons les mesures attendues en juillet. D’ici là, outre le fait que les restaurants ouvriront dés demain, que les écoles et collèges sont appelées à recevoir plus d’élèves pour accélérer la reprise économique, éléments qui ne surprendront que ceux qui souhaitent s’étonner de pas grand chose, rien de concret dans la parole jupitérienne. Même les promesses faites aux personnels soignants ne sont pas garanties, alors vous pensez que pour les autres salariés, ils pourront se brosser. Par contre les actionnaires boiront le champagne vu que leurs impôts vont baisser, que l’impôt sur la fortune est enterré, que les dividendes ne sont pas touchés. Au contraire, les cotisations sociales qu’ils doivent à la société seront allégées et les aides financières sans contre parties vont se multiplier. Voilà pour le social et la solidarité nationale côté patronal.

Côté salarial, le président ne lésine pas. Il l’a répété : il faudra travailler plus. L’absolu contraire de ce qui est nécessaire à notre économie. Nous avons besoin de plus de monde au travail d’où l’avancement du départ en retraite et la réduction de la durée du travail pour que les jeunes entrent massivement dans la vie active. Côté rémunérations, il ne s’agit pas de collectionner les médailles, il faut du trébuchant et du sonnant. Macron s’est tu sur cette question comme d’ailleurs sur les questions environnementales, démocratiques, sociales ou économiques. Comment engager l’indépendance du pays, comment se dégager de l’emprise allemande en Europe qui nous corsète par des mesures budgétaires défavorables ? Comment s’extraire du dictât de la banque européenne et comment en finir avec l’endettement du pays ? Pas de réponse si ce n’est un satisfecit donné à l’accord avec Merkel.

Relocaliser l’industrie ? Pas un mot. Le ministre de l’économie Bruno Lemaire annonce une montée vertigineuse du chômage due aux suppressions d’emplois, Macron n’en pipe rien. Il y avait du grain à moudre pour changer les paradigmes économiques mais le président n’en a cure. Son credo : j’ai bien fait mon job et je ne changerai rien.

Mais ce serait mentir que d’affirmer qu’il n’a pas répondu aux inquiétudes des gens. Sur un point, il s’est fait précis et incisif. L’ordre républicain qui pour lui ne passe que par l’utilisation de la police et de la gendarmerie donc par la répression et la violence policière qu’il a absous en une phrase forte. En demandant que la nation s’unisse pour soutenir ce corps dont les fissures gangrenées se dévoilent peu à peu. Pense-t-il ainsi rassembler le peuple dans un élan unanime ? Le mépris, le dédain à l’égard d’une grande partie de la population française issue du mélange et du brassage social se retournera contre lui même. On ne dirige pas la France comme au temps des "colonies".

Bref faisons court : un discours bien construit mais uniquement un discours. Il nous a habitué à écouter du vide, du creux. Le pays attend autre chose d’un dirigeant national. Macron mouline dans le néant. L’espoir est dans nos luttes et dans le rassemblement populaire.

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Sélection naturelle. Un roman capitaliste.
Alexandre Grondeau
John, Yan et Jean ont des quotidiens et des parcours professionnels très différents, mais ils arrivent tous les trois à un moment clef de leur vie. John est un avocat d’affaires sur le point de devenir associé monde dans un grand cabinet. Yan, un petit dealer toujours dans les embrouilles et les galères. Jean, enfin, est un retraité qui vient d’apprendre que ses jours sont comptés. Malgré leurs différences, ces trois antihéros se débattent dans les contradictions de la société de (…)
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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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