« Ce qui est préoccupant, c’est la multiplication de contrats à durée déterminée pour des périodes
de plus en plus courtes et touchant de façon récurrente une population alternant chômage et emploi
(la « permittence »), enfermée dans cette précarité et davantage exposée aux risques psycho-sociaux. »
Pour la fin 2017, les CDD représentent 87 % des embauches dont 50 % de contrats inférieurs à une semaine et 30 % simplement pour la journée. L’observatoire des inégalités avait en 2015 estimé qu’au minimum 1,7 millions de salariés (1/3 des travailleurs à temps partiels) « travaillent à temps partiel de façon subie ». Cette tendance s’est accentuée depuis 3 ans et le rapport parle d’un « renforcement de la dualité du marché du travail qui enferme de nombreux chercheurs d’emploi dans la nasse de l’emploi précaire ».
Cette masse de travailleurs qui survie avec des contrats de plus en plus précaires, tend à s’accentuer. Loin d’être un problème spécifiquement français, l’OCDE alerte tous les pays industriels « sur la dégradation des conditions de travail, notamment les emplois précaires et le temps partiel contraint. ».
En conclusion, le chômage entraîne une surmortalité, un « surrisque » pour la santé. Les logiques néolibérales de flexibilisation du marché du travail, à l’œuvre depuis des décennies sans pour autant endiguer le chômage, précarisent de plus en plus l’emploi. Les conditions de vies déjà difficile des chercheurs d’emploi se dégradent, quand de plus en plus de gens se retrouvent au chômage (entre 2008 et 2017 : 1,5 million d’inscriptions supplémentaire à pole emploi ).