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Hommage aux gilets jaunes

Camarades de vie !

Une lame de fond se lève au-dessus d’un lac où hibernent des monstres que nous avons identifiés.

On me reprochera le mot « monstres » mais il m’est venu celui-là de plus approprié.

N’est-il pas un monstre celui qui sait que ses actions et celles de ses tierces connaissances entraînent des dommages parfois mortels à des gens qui ne lui ont jamais rien fait ?

Camarades de vie, nous avons commencé un combat dont, je le pense, nous n’imaginons pas l’issue.

C’est tellement beau, c’est tellement fort cette naissance.

Et c’est aussi terrible.

Les monstres se réveillent, hébétés qu’on ose les déranger.

Sidérés de tant d’audace.

Paumés, perdus et...

Dangereux.

Camarades de vie, irons-nous au bout de ce combat avec le courage de notre exigence pour qu’aujourd’hui, les choses commencent à changer ?

Nous sommes maintenant à quatre pattes, bientôt, nous saurons marcher et nous apprenons vite.

Et d’un seul coup camarades de vie,

Je vois une autre France façonnée par un peuple uni.

Ce peuple qui part retrouver dans la pluie, le froid ou le soleil, nuit et jour la fraternité.

Ce peuple que je ne veux édifier mais qui sonne d’une nostalgie, d’une musique des régles pour que les gens « d’en bas » vivent sans l’effroi d’un accident, d’une maladie, d’un décès, sans la peur d’une précarité.

Notre pays qui en son sein a choyé l’interrogation philosophique aujourd’hui auréolée d’un parfum ancien.

Telle une boule de neige immense elle roulera sur ce monde, il est temps.

Cependant, l’avalanche sera rude et amènera avec elle une tristesse incommensurable.

Êtes-vous prêts au combat ?

Camarades de vie ?

Résistance !

CAT

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Pierre Lemaitre. Cadres noirs.
Bernard GENSANE
Contrairement à Zola qui s’imposait des efforts cognitifs démentiels dans la préparation de ses romans, Pierre Lemaitre n’est pas un adepte compulsif de la consultation d’internet. Si ses oeuvres nous donnent un rendu de la société aussi saisissant c’est que, chez lui, le vraisemblable est plus puissant que le vrai. Comme aurait dit Flaubert, il ne s’écrit pas, pas plus qu’il n’écrit la société. Mais si on ne voit pas, à proprement parler, la société, on la sent partout. A l’heure ou de (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au VietNam une tête coupée et un oeil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. [...]

Aimé Césaire

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