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Souffrance au travail et harcèlement moral : Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, documentaire de Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil.





Malades du travail


Documentaire : Plongée dans la souffrance ordinaire des salarié(e)s.

Que peuvent avoir en commun une ouvrière à la chaîne, un directeur d’agence bancaire, une aide-soignante et une gérante de magasin ? Les protagonistes d’Ils ne mouraient pas tous... sont, à des degrés divers, victimes d’une même peste (d’où le titre emprunté à La Fontaine) qui ronge le monde du travail. Ce virus puissant qui attaque les anciennes solidarités et l’éthique des individus s’appelle la peur. Il est devenu l’outil de management exclusif - idéologiquement pur - des entreprises engagées dans cette guerre économique totale de tous contre tous, sorte de retour à l’état de nature d’avant Léviathan où chacun(e) peut être dévoré(e) du jour au lendemain par un Moloch abstrait, le « marché ».

Tel est le constat qui frappe à la vision de ce documentaire discrètement militant, conçu à la lumière du réquisitoire publié par Christophe Dejours en 1998 (Souffrance en France). Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil prennent le parti d’écouter la « souffrance au travail » dans sa double acception : comment celle-ci meurtrit les âmes, les corps (manifestations pathologiques) et quelles sont ses causes objectives (productivisme à outrance, glissement des tâches, etc.).

Quatre témoignages ont été retenus parmi les trente-sept personnes qui ont accepté d’être filmées en 2004, lors de leurs consultations auprès de cliniciens spécialisés en pathologies professionnelles. Les cinéastes recueillent cette parole dans sa durée avec une sobriété exemplaire : la caméra est posée sur un pied. Et en plaçant souvent à équidistance, dans une même valeur de plan (tel Depardon dans Délits flagrants), patients, cliniciens et spectateurs, la fixité du cadre crée un espace stable où une relation est possible.

C’est ce que suggère, entre autres, une clinicienne dans la dernière séquence du film, à propos de ces consultations qui exposent « le versant sombre de la perte des solidarités dans la société, qui génère ces pathologies ». Travaillant en réseau avec des juristes, des avocats, ces praticiens coconstruisent un savoir avec leurs patients en précisant chaque jour davantage le lien existant entre souffrances individuelles et nouvelles formes d’organisation du travail. Un lien que les politiques persistent à ignorer.

Emmanuel Chicon, 8 février 2006.

www.humanite.presse.fr


Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d’agence, aide-soignante, gérante de magasin...

Tour à tour, quatre personnes racontent leur souffrance au travail dans le cadre d’un entretien unique. Les trois professionnels écoutent et établissent peu à peu la relation entre les nouvelles formes d’organisation du travail et la souffrance du patient.

Le film propose un huis clos, où prend corps et sens une réalité extérieure invisible et silencieuse.
France, 1 h 15.


FILM PROGRAMME DANS 7 CINEMAS SUR TOUTE LA FRANCE


- ALHAMBRA CINEMARSEILLE - 2 RUE DU CINEMA, 13016 MARSEILLE

- CAFE DES IMAGES - 4 SQUARE DU THEATRE, 14200 HEROUVILLE SAINT CLAIR

- ELDORADO - 21 RUE ALFRED DE MUSSET, 21000 DIJON

- LE STUDIO - 4 RUE PAUL MASSON, 29200 BREST

- CNP BELLECOUR - 12 RUE DE LA BARRE, 69002 LYON

- ESPACE 1789 - 2 RUE ALEXANDRE BACHELET, SAINT-OUEN - SEINE-ST-DENIS

- MK2 BEAUBOURG - 50, RUE RAMBUTEAU, PARIS13e



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Israël, Les 100 pires citations
Jean-Pierre Bouché, Michel Collon
Ce livre contient 100 citations de dirigeants, stratèges et penseurs sionistes, des origines du mouvement jusqu’à aujourd’hui. À partir de ces citations, il s’agit pour les auteurs de faire une analyse à la fois documentée et ludique de la pensée sioniste à travers les années. Les auteurs montrent ainsi qu’il y a bien une pensée sioniste cohérente qui se perpétue à travers le temps. Le conflit israélo-palestinien ne vient pas de nulle part : il prend sa source au moment même où le projet (…)
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« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.

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