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Les résultats sont là. Bravo !

Edmond Maire est mort. Ne disons pas de saloperies sur lui, pas parce qu’il faut respecter les morts, mais pour ne pas lui ressembler.

Constatons juste sa victoire. Avec ses méthodes, reprises par ses successeurs, la CFDT est devenue l’un des deux premiers syndicats français, pratiquement à égalité avec la CGT, et même devant dans certains types d’entreprises, et avec de bonnes perspectives de la dépasser définitivement.

Et les résultats sont là.

Grâce à la victoire du réformisme, tant syndical que politique, le salariat français a perdu dans les 15 points de PIB en 35 ans. En 1981, il représentait entre les trois quarts et 80% de la population et ne se partageait que 65% des richesses, ce qui était déjà injuste. De nos jours, il approche 90% mais ne dispose plus que d’environ 50% du gâteau.

Mais une fois de plus, les patrons, les actionnaires et leurs larbins reaganno-mitterrandiens à le mode d’Edmond Maire et successeurs auraient tort de se gêner.

Quand le salariat n’aura plus que 20 à 30% des richesses, il votera massivement pour le clan Le Pen (ou successeurs), quant au PCF, il aura définitivement disparu et la CGT sera groupusculaire.

On peut penser tout le mal qu’on veut de la bourgeoisie, ce n’est quand même pas sa faute si elle est la seule classe sociale à comprendre vraiment le film.

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Eric Hazan. Changement de propriétaire. La guerre civile continue. Le Seuil, 2007
Bernard GENSANE
Très incisif et très complet livre du directeur des éditions La Fabrique (qui publie Rancière, Depardon, Benjamin etc.), ce texte n’est pas près de perdre de son actualité. Tout y est sur les conséquences extrêmement néfastes de l’élection de Sarkozy. Je me contenterai d’en citer le sombrement lucide incipit, et l’excipit qui force l’espoir. « Dimanche 6 mai 2007. Au bureau de vote, la cabine dont on tire les rideaux derrière soi pour mettre son bulletin dans l’enveloppe s’appelle un (…)
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(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
président de l’Assemblée Nationale de Cuba
Allocution lors de l’inauguration de la statue de John Lennon à la Havane, Décembre 2000

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