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Toxicomanie de rue, il n’y a pas que des riverains hostiles.

A contre-courant, une association de quartier se mobilise pour l’accueil sanitaire et social des consommateurs de crack.

Paris est régulièrement le siège de mobilisations de riverains hostiles aux toxicomanes. C’était le cas en 1998, rue Beaurepaire, dans le 10ème arrondissement, lors de l’implantation d’une « boutique » pour usagers de drogues. Ce fut le cas récemment, à Stalingrad, dans le 19ème arrondissement, avec les manifestations du « Collectif anti-crack », heureusement dissout. C’est le cas aujourd’hui rue Fromentin, dans le 9ème arrondissement, à propos d’une structure sanitaire et sociale soupçonnée d’ouvrir les portes du quartier aux toxicomanes. Résultat : visiblement plus sensible à ces réactions sécuritaires qu’au bien-être de tous, le gouvernement s’apprête à démanteler les rares dispositifs d’accueil et de soins accessibles aux usagers de drogues.
L’association Stalingrad-Quartier Libre voudrait faire entendre une autre voix. Lancée en septembre dernier dans le quartier de Stalingrad, elle rassemble des habitants des 10ème, 18ème et 19ème arrondissements réunis par la volonté de proposer un regard généreux sur le quartier et une réponse sérieuse au problème de la toxicomanie de rue. L’association refuse la politique à courte vue qui consiste à déplacer les consommateurs de drogues d’un quartier populaire à un autre, lorsque le « seuil de tolérance » de l’un d’entre eux est dépassé. Elle appelle au contraire :
- à la solidarité entre arrondissements : on n’achète pas la paix d’un quartier par la guerre dans un autre ;
- à la tolérance envers les usagers de drogues : ce n’est pas en désignant des boucs émissaires qu’on améliore la vie d’un quartier ;
- à la mise en place d’une politique de fond, à la fois nationale et locale

la toxicomanie de rue est le symptôme, pas la cause, des problèmes de quartier.

Après le succès d’une première série de réunions publiques en septembre, Stalingrad-Quartier Libre passe à une deuxième phase d’action, en organisant des réunions d’information, tous les quinze jours. Dans un troisième temps, les revendications ainsi forgées, collectivement et sans exclure aucun point de vue, seront portées devant les pouvoirs publics, locaux et nationaux.

Stalingrad-Quartier Libre
9, rue d’Aubervilliers, 75018 Paris
01 42 46 35 48
quartierlibre@noos.fr

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