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On ne voit pas la fin de la guerre au Yémen

Cette carte - qui ne manque pas d’humour - de la guerre au Yémen a été postée par Haykal Bafana, il y a cinq semaines.

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Mon dernier post important sur la guerre contre le Yémen date du 9 septembre. Depuis, rien qui mérite d’être relaté n’est arrivé. Peu de choses ont changé dans les positions sur le champ de bataille. Le bombardement quotidien saoudien des villes se poursuit, le blocus saoudo-étasunien sur le pays se poursuit et une terrible famine est imminente.

Les Houthis se battent encore contre les Saoudiens à Marib, dans le nord-est. Ils continuent d’envahir les anciennes zones yéménites au nord de l’Arabie Saoudite. Ils ciblent toujours les navires saoudiens qui approchent de la côte yéménite à l’ouest. (Deux auraient été touchés.) Ils continuent à bombarder à l’aveuglette les positions de la coalition saoudienne à Taiz. Des groupes d’Al-Qaïda et de l’État islamique continuent d’engloutir plus de territoire au sud-est du pays et autour d’Aden. L’attaque saoudienne sur les hauts plateaux yéménites et à Sanaa est toujours coincée là où elle a commencé.

La coalition saoudo-étasunienne comprenait des troupes des Émirats Arabes Unis qui avait atterri à Aden. Elles ont amené avec elles le « gouvernement » sponsorisé par l’Arabie Saoudite de l’ancien président Hadi. Mais Hadi est reparti au bout de seulement 24 heures, et le bâtiment que le « gouvernement » occupait à Aden a été la cible de deux attentats suicides à la voiture piégée. D’autres soldats des Émirats Arabes Unis ont été tués et le « gouvernement » est reparti s’installer dans un centre de congrès de Riyad, en Arabie Saoudite. Et maintenant, les troupes des Émirats Arabes Unis ne sortent plus de leurs campements.

Le « vice-président » Khaled Bahah tente d’organiser des pourparlers de paix, mais ni les Saoudiens, ni personne d’autre, ne l’écoutent. L’ONU organise aussi des pourparlers de paix, mais personne n’en attend rien. Mohammad bin Salman, le « jeune leader » d’Arabie saoudite qui est complètement fou, veut avoir ce qu’il veut ou continuer la guerre.

La semaine dernière, les troupes du Soudan payées par les Saoudiens, ont débarqué à Aden. Les États-Unis sont maintenant dans une coalition avec le Soudan alors même qu’ils accusent ces mêmes troupes de génocide au Darfour. Hier, les soldats soudanais ont été victimes d’un attentat suicide à la voiture piégée et environ 15 d’entre eux sont morts. Environ 500 soldats doivent également arriver de Mauritanie. Ils ne s’en tireront pas mieux. Les Saoudiens ont également embauché 800 mercenaires chrétiens de Colombie. Al-Qaïda et l’Etat Islamique les attendent avec fébrilité.

Les Saoudiens croient vraiment qu’ils peuvent acheter tout et tout le monde et que cela leur permettra d’arriver à leurs fins. Mais aucun des pots de vin versé à telle ou telle tribu yéménite pour se battre contre les Houthis n’a changé les positions sur le terrain. Toutes leurs armes de haute technologie ne parviennent pas à faire la différence, ni à mettre fin au conflit. Aucune de leurs troupes mercenaires n’a la moindre chance contre des Yéménites farouchement indépendants qui défendent leurs maisons. Tout le soutien que les États-Unis donnent aux Saoudiens engendre seulement plus de mort, de destruction et de misère.

Cette guerre contre le Yémen est le plus stupide qu’on puisse imaginer. Il n’y a rien à y gagner pour personne. Qui le dira aux Saoudiens ?

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.moonofalabama.org/2015/10/no-end-to-the-stuck-war-on-yemen.html
URL de cet article 29497
   
Thomas Frank. Pourquoi les pauvres votent à droite ? Marseille : Agone, 2008.
Bernard GENSANE
Rien que pour la préface de Serge Halimi (quel mec, cet Halimi !), ce livre vaut le déplacement. Le titre d’origine est " Qu’est-ce qui cloche avec le Kansas ? Comment les Conservateurs ont gagné le coeur de l’Amérique. " Ceci pour dire que nous sommes en présence d’un fort volume qui dissèque les réflexes politiques, non pas des pauvres en général, mais uniquement de ceux du Kansas, dont l’auteur est originaire. Cela dit, dans sa préface, Halimi a eu pleinement raison d’élargir (…)
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« LIBERTE. »

George W. Bush - Janvier 2005
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