Rassemblement place de l’opéra le lundi 7 octobre à 19h00
Entre 1995 et 1999, le groupe Franc-Tireur Partisan (FTP) animé par Yves
Peirat a organisé une demi-douzaine d’actions offensives principalement
contre des locaux du Front national à Marseille. Arrêté en 1999, Yves
Peirat fut condamné en février 2001 à 5 ans d’emprisonnement et plus de
700 000 francs de dommages et intérêts. Depuis, il purge sa peine au
centre de détention de Salon de Provence, dans l’attente de sa
libération conditionnelle, envisageable initialement début 2003. Yves
devait bénéficier d’ici la fin de l’année de deux des rares permissions
qui lui ont été accordées depuis son incarcération.
Or, ce mardi 2 octobre, Yves Peirat a été placé en quartier d’isolement,
dans l’attente de son passage devant une commission disciplinaire, qui
l’a condamné à 15 jours de détention supplémentaires avec sursis. Sa
permission va probablement être suspendue, et ses espoirs de libération
conditionnelle se sont envolés. Plus encore, il risque d’être transféré,
et donc de quitter la prison où il se trouvait depuis plusieurs mois et
au sein de laquelle il suivait plusieurs formations, et tentait tant
bien que mal de mener ses activités.
Condamné à une peine de cinq ans de prison pour avoir mené concrètement
son engagement antifasciste, quel nouveau « crime » a-t-il bien pu
commettre qui apparaisse suffisamment grave aux yeux de l’État pour
mériter un tel traitement ? Pour quel « crime » cette sanction injuste,
dont même les grands médias (France Inter, Libération) se sont fait
l’écho ?
Un tract diffusé en prison, signé « des détenus du CDR de Salon ».
Ce tract dénonce les conditions déplorables de détention, demande
l’application de la loi sur le droits des malades pour les détenus
gravement malades : « Ils sont des centaines de détenus à dépasser les
80 ans et plusieurs milliers à souffrir de maladies graves quand ils ne
sont pas en fin de vie. Pour eux pas de comité de soutien, ni de remise
en liberté, mais très souvent l’hôpital où on les laisse partir pour y
mourir, histoire de ne pas avoir à comptabiliser leur décès dans les
statistiques des morts en prison ». Le tract exige par ailleurs la
reconnaissance du droit du travail et syndical pour les personnes
détenues, et dénonce également les dysfonctionnements au sein du centre
de détention de Salon en matière de politique de réinsertion. Alors que
Papon est aujourd’hui libre, ayant passé en prison moins de temps
qu’Yves Peirat n’en passera, que de partout l’inadmissible situation des
prisonniers souligne à quel point, comme l’écrivent les détenus de
Salon, « le détenu reste taillable et corvéable à merci, sans aucun
droit », Yves Peirat a été sanctionné pour avoir exercé sa liberté
d’expression et dénoncé les conditions de vie des personnes incarcérées.
Le SRA, qui participe activement au soutien des FTP, réclame :
– la sortie immédiate d’Yves du quartier d’isolement ;
– la levée des sanctions injustes prises à son encontre ;
– sa libération immédiate.
Le SRA appelle a un rassemblement place de l’Opéra
le lundi 7 octobre à 19h00
Solidarité Résistance Antifa
21ter rue Voltaire 75011 Paris
mail : sra@samizdat.net
site web : http://solidarite.samizdat.net